Dans ces montagnes du nord de l’Albanie, le mal rôde toujours. Dressé sur un sommet aride et glacé, Matthias s’apprête pour la cérémonie du sacrifice. Très loin au-dessous de lui, le village entier retient son souffle. À des kilomètres de là, Lou et ses compagnons partent pour trois jours de trekking intense. Mais, égarés dans une effroyable tempête, terrifiés par la mort de l’un d’entre eux, ils vont devoir lutter pour survivre.
Mon avis : Six fourmis blanches est un thriller haletant froid et bien proche du fantastique. La nature omniprésente et les croyances en un diable entraînent Matthias d’un côté et un groupe de randonneurs de l’autre, prêts à affronter la terrible montagne, personnage fourbe mais magnifique, s’il en est. (Voir la dédicace)
On est dans l’alternance du regard et des pensées de Lou, randonneuse inexpérimentée, et de Matthias, un sacrificateur de chèvres (si si !) qui connaît sa montagne comme sa poche. Lou, qui est là avec son copain, Elias, et 4 autres personnes. Ils ont été choisis pour faire un trekking gratuit en Albanie. Matthias a mal géré l’apprenti que Carche, un mafieux local, lui a imposé et se retrouve à fuir des hommes de mains.
Petit bémol, j’ai vu venir quelques pages en amont le retournement de situation mais cela ne m’a pas gâché ce livre, au contraire.
Le mal et sa fantasmagorie sont très présents : voile noir, présence tapie, yeux rougeoyants, et regards mauvais. Mais c’est surtout le malsain des faits et gestes de l’apprenti sacrificateur qui a vraiment commencé à me mettre mal à l’aise. Sandrine Collette appuie ensuite sur mes (nos ?) croyances ancestrales avec les pensées de Lou qui partent dans tous les sens. Elle continue avec le ressort de l’angoisse viscérale de ne pas savoir où l’on met les pieds ! Elle m’a fini enfin, avec la peur panique de tomber dans une crevasse ou un lac gelé.
Six fourmis blanches m’a rappelé avec plaisir les Dix petits nègres d’Agatha Christie. Avec la satisfaction de voir que j’avais grandi, j’ai pu dormir après l’avoir lu, certes mal et je suis encore un peu hantée par certaines descriptions, mais cela reste mon coup de cœur des Quais du polar 2017. Je suis prête à lire tous les autres romans de Sandrine Collette !
Presque-même-pas-peur…
Roman publié aux éditions Le livre de poche.
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