Résumé : Il ne sait pas qui il est. Il n’a aucune idée d’où il vient. Il ignore pourquoi il se trouve à Berlin, et depuis quand. Il ne sait pas non plus pourquoi il a été blessé par balle. Les sans-abri qu’il côtoie l’appellent Noah : ce nom tatoué dans sa paume droite. Pour Noah, la recherche de sa réelle identité s’annonce quasi impossible…
Au même moment, à Manille, un foyer de grippe se déclare, qui bientôt se transforme en pandémie. La planète entière est touchée. On compte les victimes par dizaines de milliers. Dans l’ombre, un groupe d’extrémistes voit son plan macabre se réaliser…
La terre est trop peuplée. Des mesures s’imposent… Radicales !
Avis : Sebastian Fitzek est un auteur que j’aime beaucoup, et avec ce nouveau roman il frappe encore une fois très fort. Mémoire cachée est même sans doute à ce jour mon préféré de l’auteur ! A ma connaissance, c’est la première fois que l’auteur se lance dans l’éco-thriller et c’est une réussite ! Autour de sujets sociétaux forts – surpopulation mondiale, société de consommation, protection de l’environnement, pandémies – il construit une intrigue retorse, haletante et qui tape là où ça fait mal.
Noah, le héros de cette course contre la montre macabre, n’est pas sans rappeler le Jason Bourne de Robert Ludlum : un homme amnésique qui se réveille avec des capacités de tueur professionnel. Mais là où les deux diffèrent c’est que si Bourne court après son identité, Noah lui comprend qu’il est impliqué dans un complot visant à éradiquer la moitié de la population mondiale. Il va alors tout tenter pour en démasquer les auteurs et mettre un terme à leurs actions… quel qu’ait pu être son rôle initial.
Nous suivons plusieurs points de vues, tous intéressants et mettant en lumière une partie de l’intrigue. J’ai toutefois longtemps eu du mal à comprendre comment les évènements se déroulant à Manille s’intercalaient avec les autres parties, à part en démontrant l’horreur crue de la vie dans les bidonvilles, mais aussi les conséquences de nos actes.
Avec ce thriller engagé Sebastian Fitzek pointe du doigt – et sévèrement – notre inaction d’occidentaux, confortablement installés dans nos privilèges, bien pensants mais trop trouillards et fainéants pour essayer de réguler la misère et l’injustice… même lorsque celle-ci se situe au bout de notre rue. Mémoire cachée réussit le tour de force d’allier un thriller machiavélique à un plaidoyer pour l’humanité. Les révélations, complètement inattendues, sont parfaitement orchestrées et vous laisseront le souffle coupé !
Roman publié aux éditions L’Archipel – Traduit par Céline Maurice