Quatrième de couverture : Leth Marek, champion d’arènes, se retire invaincu, au sommet de sa gloire. Il a quarante ans, une belle fortune et deux jeunes fils qu’il connaît à peine. C’est à Kyrenia, la plus grande cité du monde, qu’il choisit de les élever, loin de la violence de sa terre natale. Lorsqu’il croise la route d’un culte itinérant, une étrange religion menée par un homme qui se dit prophète, l’ancien champion ignore que son voyage va basculer dans le chaos.
À Kyrenia, où l’on adore la Grande Déesse et les puissants du Temple s’entredévorent, une guerre ouverte éclate entre deux cultes, réveillant les instincts les plus noirs. La hache de Leth Marek va de nouveau tremper dans le sang.
Le plus violent des combats est celui que l’on mène contre ses propres croyances.
Avis : Le plus grand champion de Morgoth, Leth Marek, décide de se retirer des arènes pour offrir à ses deux jeunes fils, dont il vient de récupérer la garde, une vie douce, loin de la violence du monde, dans la plus grande cité culturelle du pays, Kyrenia. Malheureusement, l’enfer est pavé de bonnes intentions… et Leth Marek va se retrouver au cœur du conflit qui oppose deux religions antagonistes.
La scène d’ouverture de La marche du prophète est accrocheuse et promet, dès le début, un roman épique. Toutefois, cet effet retombe vite, la suite directe étant beaucoup plus calme, et l’histoire mettant finalement du temps à se lancer. Le scénario se révèle néanmoins intéressant, présentant à la fois les adorateurs d’Oshin (le challenger) et le culte de la Grande Déesse (religion officielle).
Ambition, fanatisme et corruption côtoient l’innocence et la naïveté. À travers sa galerie de personnages, Gabriel Katz présente les différents axes de son échiquier. En toile de fond, encore à peine esquissée, se dessine l’ombre noire d’Aeternia. C’est sans difficulté qu’on se laisse porter par cette histoire entraînante, ponctuée de dialogues piquants et scènes d’action. La pseudo romance que l’auteur insère au récit m’a parue néanmoins être de trop, apportant plus de lourdeur que d’émotion.
Les protagonistes se révèlent suffisamment travaillés pour être solides, bien que celui de Leth Marek m’ait laissé assez indifférente. Je lui ai préféré son alter ego, Desmeon, plus charismatique et dont le mystère qui l’entoure intrigue forcément. Ou celui de Varian, jeune homme déchiré entre son ambition dévorante et son désir de faire ce qui est juste.
La marche du prophète est un roman efficace et distrayant. La fin, réussie, apporte à la fois rebondissement (que j’avais vu venir) et révélation (surprenante) et convaincra certainement tous les lecteurs à se diriger vers le dernier tome de ce dyptique.
Roman publié aux éditions Scrinéo