Quatrième de couverture : Un an après le décès accidentel de Lydia, l’une de leurs filles jumelles, Angus et Sarah Moorcroft quittent Londres pour oublier le drame. Ils s’installent sur une petite île écossaise, qu’ils ont héritée de la grand-mère d’Angus, au large de Skye.
Mais l’emménagement ne se passe pas aussi bien que prévu. Le comportement de Kirstie, leur fille survivante, devient étrange : elle se met à affirmer qu’elle est en réalité Lydia. Alors qu’un brouillard glacial enveloppe l’île, l’angoisse va grandissant… Que s’est-il vraiment passé en ce jour fatidique où l’une des deux sœurs a trouvé la mort ?
Avis : Un an après la mort tragique de l’une de leurs jumelles, Angus et Sarah décident de quitter leur vie londonienne qui se délite jour après jour pour tenter de refaire leur vie sur Torran Island, petite île écossaise dont vient d’hériter Angus. Des parents bouleversés, une petite fille traumatisée et le doute, affreux, terrible, qui s’installe peu à peu : qui est tombée du balcon ce jour fatal ? Lydia ? Kirstie ? Dans cette île battue par les vents, trouveront-ils la paix ? La vérité les tuera-t-elle ou les sauvera-telle ?
Avec Le doute, S.K. Tremayne propose un thriller psychologique difficile, parfois dérangeant, comme cela l’est souvent lorsque cela touche aux enfants. Mais, pour cela même, qui frappe encore plus fort, d’autant que tous les ingrédients d’un bon suspense sont réunis : tension omniprésente, mensonges, secrets, mystères… L’angoisse, palpable, que ressent la famille, est accentuée par le décor froid et sauvage de cette rude contrée écossaise.
Les parents, Angus et Sara, font des choix qui sont moralement très controversés. Chacun a leur manière ont des comportements douteux envers leur fille restante, et il est parfois bien difficile pour le lecteur de comprendre la justification de leurs actes. Qui protègent-ils ? Leur enfant ou eux-mêmes ?
La gémellité est bien sûr au cœur de ce roman. Les relations qu’entretiennent deux jumeaux sont particulièrement forts, d’autant plus lorsqu’ils sont monozygotes, comme c’est le cas de Lydia et Kirstie. C’est un sujet complexe et intéressant qui accentue encore ici l’effet de confusion.
Car le doute n’est pas seulement ressenti par les protagonistes, mais également par le lecteur, qui essaie de démêler les indices, de comprendre, de distinguer le réel de la psychose. Et c’est jusqu’au bout que S.K Tremayne l’entretient. Pour comprendre qui est l’enfant survivante, il faudra d’abord répondre à une question : que s’est-il vraiment passé ce soir-là ?
« Notre nouveau foyer, dont le nom sonne comme un glas.
Torran. »
Roman publié aux éditions Presses de la Cité – Traduit par Isabelle Maillet