Résumé : Sur la côte rocailleuse de Naples, le corps nu et mutilé d’un célèbre mannequin est retrouvé. La victime a subi les mêmes sévices que deux autres femmes, dont les dépouilles ont été découvertes quelques jours plus tôt.
La police est convaincue que ces crimes sont l’œuvre d’un serial killer que la presse a surnommé « l’Anatomiste » en raison des amputations qu’il fait subir à ses victimes.
L’enquête est confiée à une équipe menée par le psychiatre Tito Jacopo Durso et Artemisia Gentile, une criminologue dont les émissions télévisées sont très suivies.
Artemisia, qui a compris le lien unissant les victimes, n’hésite alors pas à défier le serial killer grâce aux caméras de son émission.
Elle croit lui tendre un piège, mais « l’Anatomiste » l’a déjà désignée comme sa prochaine victime…
Avis : Scalpel n’est pas sans rappeler la série télé Esprits criminels. Une équipe de profileur parcourt l’Italie sur l’ordre du ministère de l’intérieur afin de résoudre des crimes. L’Équipe, comme elle est basiquement appelée, arrive à Naples pour tenter de mettre un terme aux agissements de l’Anatomiste, un tueur en série qui prélève les organes de ses victimes.
Malgré cela, ce n’est pas vraiment sur eux que se porte l’intérêt de Diana Lama, mais sur le personnage d’Artemisia Gentile, une psychothérapeute à laquelle fait appel l’Équipe pour l’aider dans leur enquête. Pourquoi les intéresse-t-elle ? Pour sa connaissance intime des prédateurs, parce qu’elle est une survivante. Artemisia a elle-même réussi à échapper à l’homme qui l’avait kidnappé et retenue captive pendant plusieurs années lorsqu’elle était enfant.
Un passé qui la hante encore aujourd’hui et qui est entouré de beaucoup de mystères et de supputations. L’auteure a réellement beaucoup travaillé sur cette partie, et la psychologie de son personnage. Si cela est réussi, cela se fait aux dépens des autres protagonistes qui n’ont que peu d’épaisseur. Et malgré le travail fait sur ce personnage, j’ai trouvé l’ensemble de l’œuvre un peu froide, si ce n’est dans les pages entourant le kidnapping de l’une des victimes, une adolescente pour laquelle Diana Lama a su susciter de l’émotion.
L’auteure alterne les points de vue et les temps de narration. Ainsi, les passages concernant l’Anatomiste se font au présent, ce qui peut déstabiliser le lecteur au départ. Ces derniers contiennent également beaucoup de descriptions anatomiques, que j’avoue avoir fini par sauter. Scalpel se laisse lire avec facilité, Diana Lama ayant très bien réussi à lier les deux intrigues, celle du passé d’Artemisa et celle de l’Anatomiste, mais je suis toutefois déçue par certaines actions finales, qui m’ont parues incohérentes et chercher avant tout le « spectacle ».
Roman publié aux éditions L’Archipel – Traduit par Laura Brignon