Quatrième de couverture : Le docteur Eric Searl du Good Samaritan Hospital ne vit que pour les « endormis ». Ceux qu’un accident ou qu’une maladie a plongé dans un coma profond et qu’il faut accompagner vers le réveil… ou la mort. Searl serait un pur héros s’il s’occupait aussi bien des « éveillés », et en particulier de sa propre famille.
C’est bien pour cela que Rebecca, sa nouvelle compagne, le maudit lorsqu’il rate leur avion à la veille de Noël et qu’elle se retrouve à conduire les trois enfants de Searl dans le chalet familial. Un lieu totalement isolé en plein cœur des Rocheuses. Malgré une tempête de neige épouvantable, Rebecca arrive tant bien que mal à bon port.
Sa seule erreur de parcours aura été de vouloir sauver un jeune auto-stoppeur du froid. Un auto-stoppeur bègue qui lui a menti sur sa destination. Lorsque Searl prend la peine d’appeler Rebecca, ce qu’il entend à l’autre bout du fil ce sont des portes qui claquent, les hurlements des siens, et L’Enlèvement au Sérail. Puis cette voix, glaçante : « Àààà votre plaaace, je deviendrais complètement fffou, doc. » La voix de celui qui a agressé sa famille et enlevé sa petite fille. Pour Searl, le compte à rebours a commencé…
Avis : Je connais Patrick Graham grâce à son roman Retour à Rédemption que j’avais bien apprécié et grâce à Des fauves et des hommes qui, bien que je ne l’ai toujours pas lu, est un des titres de ma PAL qui me fait le plus envie. J’étais donc très enthousiaste lorsque Dup et Phooka, via leur « Mois de », m’ont donné la possibilité de découvrir ce livre. Malheureusement, je suis passée complètement à côté.
Dés le début, j’ai trouvé le style difficile et trop explicatif, car chaque évènement et chaque geste sont décrits. Petit à petit je m’y suis pourtant habituée. Mais là où, pour moi, le roman a vraiment péché, c’est que je n’ai cessé de mettre en doute la crédibilité des faits présentés : comme celle d’avoir une discussion sur un autre plan de pensée avec quelqu’un en train de faire un arrêt cardiaque ; ou encore la façon dont, en « cinq minutes », Searl, le héros, parvient à rejoindre sa famille pourtant à des centaines de kilomètres… Le fondement même sur lequel repose le livre, le travail de Searl sur la mémoire de personnes en état de coma profond, m’a paru complètement extravagant. Non seulement je n’ai pas cru à ses visions où il pouvait communiquer avec les comateux, mais je n’ai rien compris à son système de réminiscences olfactives et du coup, je n’y ai pas adhéré.
Je n’ai pas non plus apprécié le personnage de Searl. Il m’a fait mauvaise impression dès le début en préférant se repaître des souvenirs de sa première femme défunte plutôt que d’être avec sa famille. Je n’ai éprouvé aucune empathie pour lui et je l’ai trouvé, de manière générale, « trop » compétent. C’est un marathonien de haut niveau qui semble savoir tout faire, aussi bien tirer que piloter. Il est en plus doté d’une grande famille navajo qui lui sera bien utile dans sa quête. J’ai trouvé tout cela un peu trop pratique.
Pour moi, les seuls points positifs de ce livre étaient Mila et le prologue. Ce personnage était intrigant, et même si l’on se doute de certaines choses, découvrir son passé était intéressant. Les passages qui se réfèrent à elle ont été mes préférés. Quant au prologue, il induisait une dimension supérieure à ce qu’il se passe ensuite, un mystère sous-jacent que l’on est curieux de découvrir. Toutefois, ne comptez pas avoir le fin mot de l’histoire ici car ce ne sera pas le cas ! Et c’est pour cette raison que j’ai été déçue par la fin.
Roman publié par Fleuve Éditions.
L’auteur a annoncé qu’une suite était en préparation, et vous pouvez lire sa réponse à ma réflexion sur le côté médical du roman dans le 1er volet de l’interview sur Book en stock.
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