La dernière reine / Greg Keyes

La dernière reine / Greg Keyes

Les royaumes d’épines et d’os, Tome 4 

Quatrième de couverture : Anne Dare a repris le trône de Crotheny mais ses ennemis se pressent autour d’elle : le praifec Hespéro, chef de l’église, est de plus en plus puissant ; le royaume voisin de Hansa n’attend qu’une faille pour déclarer la guerre ; Robert, le monstre immortel, attend dans l’ombre ; et surtout, le dernier des Skasloi a été libéré après deux mille ans de sommeil…
Anne saura-t-elle une fois de plus affronter sa destinée et sauver les siens ? Elle devra utiliser sans hésiter ses propres pouvoirs si elle veut devenir la plus puissante des reines.

Attention spoiler sur la manière dont cela se termine : bien ou mal

Avis : Cette tétralogie est une grande saga épique, de fureur et de magie, que j’ai beaucoup aimée. Je suis toutefois un peu plus réservée sur dernier opus. Nous y retrouvons pourtant les mêmes éléments qui ont fait le succès de la série : action, alternance des points de vue, mini-cliffhanger en fin de chapitres… Alors que jusque-là l’auteur n’avait pas hésité à jouer sur une certaine noirceur de son récit, il est dommage qu’il ait conclu sur un « happy end » un peu trop prononcé.

Comme toujours, la lecture de ce nouveau volume est aisée et file toute seule. Nous retrouvons nos personnages aux prises avec des enjeux qui les dépassent, et devant parfois mettre un terme à des situations qu’ils ont créées bien malgré eux. À ce niveau-là, je trouve d’ailleurs la libération du dernier Skasloi sous exploitée, ainsi que le rôle de Leoff.

Une grande partie de l’intrigue repose sur les forces et actions d’Anne. Après avoir vu une amélioration de son caractère dans les tomes précédents, celle-ci retombe dans ses anciens travers. Si les épreuves l’avaient fait mûrir, le statut de reine toute puissante exacerbe sa tendance à l’égocentrisme. Elle n’hésite pas non plus à jouer sur l’attachement que lui porte ses proches pour mieux les manipuler. Son personnage est de plus en plus ambigu.

La frontière entre le bien et le mal, et surtout entre qui sont les « bons » et les « méchants » devient de plus en plus ténue. Ce dernier point est d’ailleurs un peu déstabilisant, car les personnages semblent parfois changer de camp sans que l’on comprenne forcément bien comment. Cela apporte une nouvelle dimension au récit et des retournements de situation inattendus. Le lecteur est alors maintenu en tension tout le long du tome, puisque rien ne semble joué d’avance, mais cet effet est un peu gâché par la fin heureuse de ce volume.

Roman publié aux éditions Pocket – Traduit par Jacques Collin

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