Les six royaumes, Tome 2
Quatrième de couverture : Quand le Bien et le Mal n’existent pas, seuls restent les choix.
Tiul est le plus mauvais étudiant de La Maison des mages, plus intéressé par les filles des tavernes que par l’art qui permet à ses confrères de manipuler les forces de ce monde.
Anthalus est un mercenaire de bas étage qui vit au jour le jour entre tueries et trahisons.
Qiruë, craintive et chétive, est la dernière représentante du peuple moribond et décadent des Elfes, méprisée et haïe par ses supérieurs.
Alishr est un jeune écuyer malingre qui rêve de devenir paladin, malgré les brimades et l’ostracisme dont il est la victime.
Ce ne sont pas des héros, et il est probable qu’ils ne le deviennent jamais. Pourtant, alors que la mystérieuse Maison des mages, qui apporte aide et éducation aux populations, tisse son réseau tentaculaire au cœur des Six Royaumes, le destin du monde va heurter le leur de plein fouet et les jeter face à des forces magiques aussi anciennes que l’univers. C’est avec et contre elles qu’ils devront écrire la légende des siècles à venir.
Avis : Il n’est absolument pas gênant de ne pas avoir lu le premier roman de l’auteur (La geste du sixième royaume se déroule dans le même monde, 300 ans auparavant) avant d’entamer celui-ci. Cela a été mon cas et je n’ai ressenti aucun manque. Même si, dans un souci de cohérence, il aurait été plus logique de respecter l’ordre, surtout que maintenant j’ai bien l’intention de le lire ! En effet, j’ai tellement apprécié ma lecture de La maison des mages que j’ai désormais très envie d’en connaitre son point de départ et je suis curieuse de retrouver certains personnages.
L’intrigue est ici basée sur une lutte de pouvoir entre plusieurs factions, toutes persuadées de leur légitimité et d’être dans le « bon » camp. Et c’est bien connu, « l’enfer est pavé de bonnes intentions ». Adrien Tomas parvient alors parfaitement à nous tisser une histoire sans temps morts, pleine de rebondissements et cela, dans un univers très intéressant. On y retrouve certes de nombreux éléments classiques en fantasy (elfes, nains, magie…), mais présentés de manière originale et très personnelle. Magie et technologie, nature et progrès se retrouvent admirablement mélangés, ce qui apporte un plus non négligeable au monde proposé.
Le style de l’auteur est vraiment fluide et entrainant. L’histoire est racontée au travers de nombreux points de vue, permettant aussi bien de voir tous les pans du tableau, que de maintenir la tension. Adrien Tomas ne noie pas son lecteur sous les informations et certains aspects auraient même mérités d’être plus développés, tant il va droit à l’essentiel.
Les personnages sont complexes et bien travaillés. Ils ont chacun leurs propres motivations qui les font avancer dans cette lutte, ce qui les rend parfois assez ambivalents. Les évènements auront pour tous des répercussions différentes. J’ai trouvé cela particulièrement bien réussi et soigné, même si je regrette certains happy-end maladroits.
Roman publié aux éditions Mnémos.
Merci à Preskilia de son choix