Quatrième de couverture : Lucinda, 28 ans, est enlevée au cours de son jogging matinal. Le soir même, on découvre sur un terrain vague le corps de Katie, 16 ans. Elle a la cage thoracique ouverte. Son cœur a été prélevé. De manière chirurgicale. Michael McCabe et son équipière Maggie Savage, de la police de Portland orientent aussitôt leur enquête vers les chirurgiens cardiaques de la région. Mais le temps leur est compté s’ils veulent retrouver Lucinda avant que son cœur ait cessé de battre…
Avis : Disons-le tout net, je me suis ennuyée. L’intrigue, comme sa construction, sont d’un classicisme absolu. L’idée de départ était intéressante, mais je n’ai cependant pas été convaincue par son traitement.
L’enquête menée ici, bien que cohérente, est plate et certains éléments en sont assez prévisibles. J’ai notamment facilement deviné le responsable des meurtres. Le tout manque également de suspense et de tension. L’auteur tente bien de transmettre l’urgence de la situation, en instaurant une sorte de compte à rebours qui indique le temps qui passe, à chaque début de chapitre. Malheureusement, cela n’a pas rempli son office. Il est enfin dommage que les rares questions qui se posent sur la réalisation des faits ne trouvent pas de réponse à la fin.
Les protagonistes sont, eux, un peu fades. James Hayman essaie pourtant de leur donner du corps. Il a par exemple doté son personnage principal d’un passé tourmenté et d’une vie de famille compliquée, mais je n’ai malgré tout pas réussi à m’intéresser réellement à ce qui lui arrivait. Même les passages se concentrant sur la jeune femme qui a été kidnappée ne sont pas parvenus à me toucher.
Par ailleurs, j’ai trouvé le style de l’auteur plutôt haché et lourd. On a l’impression qu’il découpe toutes les actions de ses personnages. Cela manque de fluidité. Il ne nous épargne pas non plus quelques lapalissades et n’hésite jamais à enfoncer les portes ouvertes. En outre, certaines de ses explications, si elles auraient été compréhensibles dans un roman écrit il y a 20 ou 30 ans, ne font ici qu’ajouter à la lourdeur du propos.
Selon moi, ce titre est à réserver aux personnes souhaitant découvrir le genre en tout légèreté. Les amateurs de frissons et autres addicts de roman noir risquent de passer à côté.
Roman publié aux éditions de l’Archipel – Traduit par Frédéric Brument