Les Moorehawke, Tome 3
Quatrième de couverture : Un roi. Un pays. Une couronne. Pour lequel vous sacrifieriez-vous ?
Wynter Moorehawke a bravé les dangers pour retrouver le prince Albéron, le prince rebelle. Mais elle comprend bientôt que la politique est une discipline venimeuse : le roi et son héritier sont sur les sentiers de la guerre, le royaume est déchiré entre différentes factions, et Wynter pourrait bien perdre ceux qu’elle chérie le plus… Et si leurs différences séparaient à jamais des amis ? Et si elles étaient fatales au royaume tout entier ?
Avis : J’ai un sentiment mitigé sur ce troisième et dernier tome. La première partie, très prenante et entrainante, m’a rendue très curieuse de connaître la résolution finale. Malheureusement, cette fin, m’a laissé un goût désagréable de « tout ça, pour ça ? ». Et, cela a un peu gâché mon avis sur ce volume.
Après leurs errances dans la forêt dans Les loups cachés, Wynter, Razi, et Christopher, accompagnés de la délégation Merrons retrouvent enfin le camp d’Albéron, le prince rebelle. Un camp où il s’est engagé dans de farouches négociations pour l’avenir du pays avec des alliés peu recommandables. J’ai trouvé qu’Albéron était une tête à claques qui n’écoute que celui qui abonde dans son sens. Il veut être un grand général, mais il se fait pourtant parfois manœuvrer comme un petit garçon.
Cette manière dont seules les voix du plus fort comptent m’a agacée. Même si, hélas, c’est réaliste. Les Merrons n’ont absolument aucun poids dans ces pourparlers. De véritables chiens dans un jeu de quilles ! Ils n’ont pas assez de pouvoir pour faire valoir leur voix, et leurs coutumes païennes les éloignent encore plus de leurs interlocuteurs. Pourtant, cela n’empêche pas les protagonistes, même Wynter et Razi, de se servir allègrement d’eux et de leurs capacités. J’ai trouvé cela assez décevant.
Bien sûr, nous découvrons, enfin, la fameuse Machine Sanglante. Tant de mystère autour de cette arme, m’avait fait imaginer des choses folles et originales, et pour le coup, je suis tombée plutôt à côté. Je ne sais pas à quoi je m’attendais, mais pas à quelque chose d’aussi « bateau » dans notre univers, même si dans le leur, c’est une révolution complète.
Toutefois, tout n’est pas aussi négatif que semble le faire croire mes remarques précédentes, car cela a été un plaisir de retrouver les personnages. Ce dernier volet est très politique. Complots et manipulations y sont les maîtres mots. L’histoire est, du coup, très rythmée. Vengeance, trahison et folie nous tiennent en haleine, et les révélations sont également nombreuses. Je me suis demandée pendant longtemps comment tout cela allait finir, et je ne voyais pas de « happy end » possible. Hélas, la fin m’a semblé expédiée et facile. Je ne l’ai pas du tout trouvée à la hauteur de la trilogie.
Roman traduit par Guillaume Fournier – Le livre de poche (Orbit)