La cité aux sept murailles / Jean Avril

La cité aux sept murailles / Jean Avril

Orianor, Tome 1

Quatrième de couverture : Rihel, la Cité aux sept murailles, agonise dans les flammes : quarante années de siège, pour une poignée de cendre… Depuis des millénaires, les humains sont en guerre contre les forces de So’Ghol, la Montagne Noire. Après la chute de Rihel, un seul Trône reste encore aux mains des humains : celui de la Citadelle de Céless, cœur du royaume de l’Endriel. Beaucoup disent que la situation est sans espoir, et pourtant plusieurs se tiennent encore debout, déterminés à poursuivre l’œuvre de résistance. Ensemble, ils continuent d’écrire une épopée traversant les âges. Les voici qui s’avancent : Kahel, chevalier de l’ordre des Ivataris, mages ayant pour arme la lumière. Blanc, un enfant qui a désormais un empire contre lui. Jad, Iridia et Raygone, jeunes héros répondant à l’appel de l’Endriel, l’ultime rempart du monde libre, sur le point de tomber entre les griffes de l’envahisseur. Et Uriss, ancien roi amené en esclavage au cœur de la Montagne Noire pour y rencontrer un sort tragique : être enchaîné à son pire ennemi, par une chaîne lui faisant subir les souffrances qu’il inflige à l’autre…

Je remercie l’auteur, Jean Avril, de m’avoir fait découvrir son roman.

Avis : Ce tome est bien trop court à mon avis et c’est ce qui pèche dans ce roman, car s’il constituait les 100 premières pages d’une œuvre plus importante, il n’y aurait rien à en redire. Mais ce n’est pas le cas, ici. On s’attendrait alors à ce que l’auteur aille à l’essentiel. Malheureusement, il nous fournit un premier tome classique d’introduction en consacrant de nombreux passages à nous présenter ses personnages et leurs personnalités, à nous mettre dans le contexte, dans l’ambiance sombre du monde dans lequel il nous plonge. C’est d’ailleurs très bien fait et pensé. Son univers nous est très bien retranscrit. Mais ce qui est gênant, c’est que tout à sa présentation, l’auteur en a oublié de renforcer son intrigue et d’y mettre un peu plus d’action. Car concrètement, rien ne se passe vraiment dans ces 100 pages. De plus, l’auteur consacre trop de temps à certains événements. Par exemple, le passage sur les songes oniriques de Kahel, ne me semble pas judicieux. C’est intéressant et cela nous permet de bien dépeindre son univers et ses personnages. Cependant, j’aurais préféré avoir plus d’explications sur la Montagne Noire, sur les rakhanes ou encore sur seigneurs de guerre et les chevaliers ivataris. Beaucoup de points du récit sont passés sous silence, et c’est bien dommage.

A tour de rôle, à chaque changement de chapitres, nous suivons différents protagonistes. L’auteur nous les montre tous en train d’essayer de survivre à une guerre qui dure depuis des millénaires. Malheureusement pour les humains, un royaume vient encore de tomber entre les mains des rakhanes et de leur chef. Il ne reste plus que celui d’Endriel, à être encore debout. Mais peut-être plus pour très longtemps, car s’annonce dans les semaines et mois qui viennent la dernière bataille qui décidera du sort des humains et la domination ou non des forces de So’Ghol. La résignation est déjà dans la tête de nombreuses personnes et beaucoup préfèrent devenir des traitres à leur royaume, à leur race, pour survivre et ne pas être envoyées comme esclaves à la Montagne Noire. Car cette destination est significative de mort et d’oubli.

Ce récit m’a beaucoup fait penser, par son atmosphère et d’autres détails, au Seigneur des Anneaux de J.R.R. Tolkien, ainsi qu’au Fils des Brumes de Brandon Sanderson, deux références de la littérature fantasy. Ils ont, comme point commun, un univers riche et fouillé et très réfléchi. Mais ce qui manque à Orianor pour arriver à leur niveau c’est une intrigue plus poussée et davantage d’action. Pour la première fois, je vais reprocher à un auteur de ne pas être allé « droit au but », car malgré l’épaisseur du récit, j’avoue m’être, par moment, ennuyée dans ma lecture. Je n’ai pas été transportée par l’histoire. C’est écrit pourtant dans un style fluide et facile à lire, mais le ton donné par Jean Avril est trop mou et lent.

Je ne ressors pas complètement convaincue de cette lecture. Les ingrédients sont présents pour faire un bon roman, mais ils ne sont pas suffisamment exploités et mis en valeur. J’avoue tout de même être assez curieuse de lire la suite en espérant que le deuxième tome compensera ce manque et entrera dans le vif du récit. Une affaire à suivre…

Roman édité par les éditions Cima.

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