Avis : J’aime beaucoup les romans d’Elizabeth George et celui-ci ne fait pas exception. L’une de ses particularités, est qu’elle n’hésite pas à fouiller la personnalité de ses personnages, même les plus secondaires. Et l’analyse psychologique qu’elle en fait, ici, est particulièrement réussie.
L’enquête est menée conjointement à Londres et dans le Wiltshire par Linley et Havers. Nous retrouvons avec plaisir ce duo de choc, toujours sur la brèche et aussi tenace que des bull-terriers. Linley est toujours empêtré dans ses histoires de cœur, pendant qu’Havers à hâte de pouvoir faire ses preuves pour sa première enquête en solo. J’aime particulièrement Havers, que je trouve très attachante. Nous retrouvons également Simon, Deborah et Helen. C’est sur eux, que repose le premier tiers de l’enquête. Car, Eve Bowen, la mère de la petite fille kidnappée, refuse catégoriquement d’appeler la police. Elle est persuadée que c’est son ex qui est derrière tout ça et craint l’attention inopportune des médias. J’ai trouvé cette femme, pour qui seuls comptent l’image et l’avenir politique, profondément antipathique. Elle est imbue d’elle-même et refuse de ce remettre en question.
Cette histoire est passionnante de bout en bout et profondément tragique. Elle montre comment un drame humain peut mener à la mort d’un enfant. Bien que j’aie soupçonné dès le début un mobile personnel, j’ai mis très longtemps à comprendre le fin mot de l’histoire. Et si je l’ai deviné, c’est presque par hasard ! Les indices sont savamment distillés pour mieux nous perdre et ils ne se révèlent qu’à ceux qui les regardent avec attention. L’écriture d’Elizabeth George est toujours aussi soignée. Elle sait, encore une fois, nous offrir une histoire profondément intrigante, qui n’hésite pas à fouiller au fond de l’âme humaine.