Nous remercions vivement l’éditeur Robert Laffont et la collection R, pour nous avoir donné l’opportunité de lire en avant-première ce roman.
Avis d’Ella : Un roman avec un potentiel certain et beaucoup d’idées originales, mais qui a, pour moi, un style d’écriture trop jeune. Et c’est dommage car cette manière d’écrire, qui me rappelle celle de L.J. Smith dans Le cercle des secrets, me rebute. Alors que je n’ai pas eu du tout ce problème avec une autre série de l’auteur, Tara Duncan, dont j’ai déjà lu quelques tomes. J’aime d’ailleurs beaucoup cette série, et je suis donc très étonnée de ne pas adhérer autant à La Couleur de l’âme des anges. Passé les premières pages et avec le début de l’action, je n’y ai plus fait attention car Sophie Audouin-Mamikonian sait véritablement accrocher ses lecteurs. Elle a l’art de nous captiver et de ne plus nous faire lâcher le livre des mains avant de connaître la fin.
Malgré de nombreux rebondissements, l’ensemble a un rythme assez lent et, l’action est souvent en dents de scie. Elle est même assez minimaliste car ce tome est davantage concentré sur la présentation des personnages et de l’univers dans lequel ils évoluent. Du coup, l’histoire manque un peu de peps et m’a semblé assez molle et légère, alors qu’elle aurait pu être davantage dynamique et captivante.
Les personnages, qui sont pourtant présentés comme ayant du caractère, notamment Allison qui est naïve mais surtout opiniâtre et déterminée, semblent, pour moi, être trop fades, trop effacés, n’ont pas assez pris corps dans ce volume. De plus, la relation entre les deux héros, Jérémy et Allison, est un peu trop mièvre et sentimentale.
Les autres protagonistes sont survolés. Les personnalités, tels que celles de Flint et Lili, sont très peu abordées et semblent du coup être superficielles et peu attachantes. Les méchants de l’histoire ne paraissent pas assez méchants et machiavéliques. Pourtant nous avons une volonté de la part de l’auteur de vouloir mettre en place des personnages à caractère fort, mais ces différents types de personnalités ne sont pas suffisamment exploitées et donnent l’impression d’être creuses, sans profondeur. Par ailleurs, des personnages comme Clark, qui aurait pu pimenter et être intéressant pour la suite de l’histoire, disparaissent totalement après deux apparitions. De même pour la famille de Jérémy et particulièrement son beau-père. Et c’est vraiment dommage, car l’auteur place de nombreuses pépites qu’elles n’exploitent pas par la suite.
D’autre part, de nombreuses situations m’ont semblé peu crédibles et surjouées. L’auteur veut trop en faire et en fait trop. Notamment la mort par décapitation du héros. Une mort plus simple aurait été suffisante, même si elle n’aurait pas été aussi spectaculaire. Ou encore la présence aux USA de nombreux anges anciens et connus (avant d’être morts) quelques soient leurs nationalités (égyptiennes, italiennes,…). Ha ! Les USA qui sont le centre du monde ! Un classique du genre.
En résumé j’ai été déçue par ce roman, peut-être parce que j’en attendais trop. Les clins d’œil de l’auteur, comme le livre que lit la demi-sœur de Jérémy ou l’utilisation de personnalités connues en ange, m’ont fait sourire. Mais il y a beaucoup trop de zones de flottements entre quelques moments d’actions. Un véritable potentiel malheureusement pas assez exploité.