Geralt de Riv est un homme inquiétant, un mutant devenu le parfait assassin grâce à la magie et à un long entraînement. En ces temps obscurs, ogres, goules et vampires pullulent, et les magiciens sont des manipulateurs experts. Contre ces menaces, il faut un tueur à gages à la hauteur, et Geralt est plus qu’un guerrier ou un mage. C’est un sorceleur. Au cours de ses aventures, il rencontrera une magicienne capricieuse aux charmes vénéneux, un troubadour paillard au grand cœur… et, au terme de sa quête, peut-être réalisera-t-il son dernier vœu : retrouver son humanité perdue.
Avis : Geralt de Riv, connu également sous les noms de Boucher de Blaviken ou Loup Blanc, appartient à l’ordre des Sorceleurs, une caste de guerriers qui mêlent magie et art du combat. Entrainés depuis l’enfance à devenir des tueurs (ou désenvouteurs) de monstres en tous genres, les sorceleurs subissent un lourd entrainement physique ainsi que de profondes manipulations génétiques dans le but de développer leurs capacités. Plus rapide, plus fort, avec des sens sur-développés, ce sont des combattants redoutés. S’ils ont pour règle de ne jamais se mêler des querelles des hommes, ils se voient pourtant souvent offrir des contrats de tueurs à gages, ce qu’ils refusent toujours. Pour devenir sorceleur il faut naître dans l’ombre du destin, ce qui fait qu’ils sont très peu nombreux.
Le dernier vœu n’est pas un roman, mais un recueil de nouvelles racontant les aventures du héros. L’une d’elle, La voix de la raison est intercalée entre les autres et sert de cadre à l’ensemble. Au fur et à mesure de son séjour au temple de Melitele, Geralt se remémore ses précédentes missions.
J’ai lu que l’auteur s’était inspiré de l’histoire polonaise et de la mythologie slave pour créer son monde. N’y connaissant rien, je ne peux pas juger. En revanche, j’ai reconnu une adaptation des contes de Blanche-neige et de La Belle et la Bête, revus et corrigés façon cauchemar 😉
Bien qu’il soit souvent méprisé et honnit à cause de sa différence et qu’il ne soit plus considéré comme tel, Geralt est un être profondément humain. Il est épris de justice et s’est créé un code d’honneur rigoureux. Il est également très fier et désabusé. C’est un homme seul qui passe son temps à parcourir les routes à la recherche des contrats qui lui permettront de vivre et d’exercer son métier. Souvent incompris, il n’a que deux amis : Neneke, la prêtresse du temple de Melitele et Jaskier, un troubadour qui ne sait pas se taire.
Lecture agréable et tranquille grâce à une écriture souple, les aventures de Geralt nous sont narrées à la manière des contes d’autrefois, ce qui personnellement m’a beaucoup plu.
Pour finir, je ferais juste un petit reproche à Milady. En quatrième de couverture figure la mention « David Gemmell Legend Award 2009 Meilleur roman de Fantasy » et si Andrzej Saprkowski a bien gagné ce prix, ce n’est pas pour ce livre (qui n’est pas un roman, je le répète) mais pour Le sang des elfes, qui est le premier tome de La saga du Sorceleur.
Roman paru aux éditions Milady – Traduit par Laurence Dyèvre
Sortie prévue du tome 4 le 23 septembre 2011, sous le titre Le temps du mépris.