Les lueurs du lendemain / Jennifer Cody Epstein

Les lueurs du lendemain / Jennifer Cody Epstein

couverture du roman les lueurs du lendemain de jennifer cody epstein

Deux générations. Trois femmes. Une trahison impardonnable.
Berlin, 1933. Amies depuis leur plus tendre enfance, Ilse et Renate, deux adolescentes, sont confrontées aux bouleversements provoqués par la montée du nazisme. Séduite par l’esprit de corps et l’idéal prônés par les Jeunesses hitlériennes, Ilse incite Renate à s’enrôler, mais celle-ci, juive, est cruellement rejetée. Lorsque les lois de Nuremberg sont promulguées, les jeunes filles se retrouvent alors ennemies malgré elles… New York, 1989. Ava, la fille d’Ilse, hérite des lettres écrites par cette dernière à Renate. En les lisant, elle plonge avec stupeur dans l’histoire de cette femme qui n’a jamais su l’aimer. Fresque haletante et poignante, Les Lueurs du lendemain se penche sur les retombées intimes et invisibles du nazisme, et sur les conséquences dévastatrices des choix faits durant les heures les plus sombres de l’Allemagne.

Avis : Des romans sur l’Allemagne nazie, on en a lu. Des romans comme témoignages de cette période sombre de l’histoire, on en a étudié. Des romans qui nous plongent dans une période historique au détour de secrets de famille qui resurgissent, on connaît. Des romans aussi réalistes, on en voit peu.

Les lueurs du lendemain de Jennifer Cody Epstein est présenté comme « Une chronique saisissante du nazisme et de ses conséquences » par la Kirkus Reviews. Je n’aurais pas pu, ni su, dire mieux. On est projeté, comme dans la pensine de Dumbledore, dans un décor si réaliste qu’on croirait qu’il suffit de se retourner pour voir les scènes décrites. Tout s’appuie sur un contexte historique scientifiquement travaillé et une histoire loin d’être inédite dans le genre, mais qui se tient.

Le Publishers Weekly parle d’un roman « destiné à être un best-seller ». Je le lui souhaite. Mais je suis sceptique. Certes, l’intrigue est bien ficelée. Mais je suis restée sur ma faim. Trop d’interrogations, on se perd dans les méandres dès le départ, avec des chapitres très longs, des personnages qui foncent la tête dans le guidon à vous en faire perdre la vôtre pour savoir qui est qui, qui est où et qui fait quoi. Il faudrait presque prendre des notes en lisant… Ajoutez-y un panel d’émotions à vous faire tourner de l’œil en deux-deux. C’est l’autre point fort du roman, un pan tragique de l’histoire européenne narré à travers les ressentis des protagonistes, mais c’est aussi son point faible. Des chapitres longs marqués par des émotions fortes, la colère, l’incompréhension, la haine, le rejet… et une revirement de situation (et d’époque) en une page ! On alterne entre années 1930 et années 1990 avec une telle brutalité qu’on ne sait plus où on en était dans le fil des deux intrigues qui s’entremêlent. J’en suis déçue, parce que j’avais vraiment bien accrochée avec les personnages, aussi noirs soit-ils.

Publié aux éditions Les Escales – Traduit de l’anglais (américain) par Alice Delarbre.

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