Les cerfs-volants de Kaboul / Khaled Hosseini

Les cerfs-volants de Kaboul / Khaled Hosseini

couverture de Les cerfs-volants de kaboul de Khaled HosseiniRésumé : Dans les années 70 à Kaboul, le petit Amir, fils d’un riche commerçant pachtoun, partage son enfance avec son serviteur Hassan, jeune chiite condamné pour ses origines à exécuter les tâches les plus viles. Liés par une indéfectible passion pour les cerfs-volants, les garçons grandissent heureux dans une cité ouverte et accueillante. Ni la différence de leur condition ni les railleries des camarades n’entament leur amitié. Jusqu’au jour où Amir commet la pire des lâchetés…

Avis : Sortir de son confort de lecture est un acte souvent repoussé par peur de la déception. Envoûtée par le style de Nadia Hashimi (La perle et la coquille) et le cadre géographique de l’intrigue, le roman de Khaled Hosseini me paraissait être un bon tremplin pour poursuivre mon expérience. Un tremplin douloureux et poignant.

Les cerfs-volants de Kaboul est tout en tension et en émotion. Il aborde une variété de sentiments opposés comme le courage et la lâcheté, la fierté et le mépris ou la culpabilité et l’indifférence. Il nous bouleverse par la simplicité apparente des personnages et du thème, l’amitié.

L’autre force de ce roman est de plonger le lecteur dans un pays aux multiples facettes, l’Afghanistan. Pays d’enfance pour Amir et Hassan qui y partagent des souvenirs heureux, mais aussi pays déchiré par la guerre qui bouleverse leurs destins. Cette ambivalence est d’ailleurs incarnée par les personnages. Par leur biais, Khaled Hosseini dresse un portrait de son pays d’enfance, loin des postulats véhiculés par les médias. On découvre ainsi les coutumes d’un peuple au fil des rencontres que fait Amir.

Je n’ai pas réussi à m’attacher réellement aux personnages. Ils vivent des événements si forts que j’en oubliais qu’ils étaient fictifs. A de nombreuses reprises, j’ai été énervée par leurs choix contradictoires puis prise de remords en voyant les difficultés qu’ils devaient affronter. J’ai eu l’impression, dans un premier temps, que Khaled Hosseini voulait nous faire partager la culpabilité de ses personnages. J’ai peu à peu compris que cette exposition sans filtre aux sentiments à vifs des personnages permettait aux lecteurs de toucher du doigt le mal-être et les dilemmes auxquels est confronté un peuple en conflit.

Roman publié aux éditions 10/18 – Traduit de l’anglais par Valérie Bourgeois.

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