Ce week-end avait lieu à Lyon la 10e édition des Quais du Polar, festival international qui rassemble tous les amateurs de polars, thrillers et genres affiliés.
Le programme est gargantuesque : dédicaces, projections, conférences, expositions, visites, plusieurs prix… Une grande librairie, plus de 70 auteurs, 13 nationalités, des auteurs de romans, bande-dessinée, jeunesse… Il est juste impossible de tout faire, tout voir.
Et cette année, pour la première fois, j’y étais ! Je n’ai pas pu rester le week-end complet, et je n’ai pas pu faire tout ce que je souhaitais, mais c’est néanmoins une expérience très réussie. Je suis rentrée fourbue mais ravie !
Le vendredi, je me suis d’abord rendue au Palais du Commerce pour ma première dédicace. Si vous vous souvenez, j’avais été scotchée par Purgatoire des innocents, par son intensité et sa noirceur. Je n’ai donc pas manqué de rencontrer Karine Giébel, qui est juste adorable ! J’ai été frappée par sa gentillesse et son naturel. Elle m’a parlé de son nouveau roman, qui sortira au mois de novembre, mais qui sera, m’a-t-elle prévenue, très différents de ses précédents écrits, moins noir.
J’ai ensuite participé à la visite de la presqu’île contant les grandes affaires criminelles à Lyon. De Jean Augé qui rassembla pour la première fois les petits gangs lyonnais en mafia et qui poursuivit ses activités criminelles à son retour de la guerre d’Algérie avec l’aval du gouvernement français pour services rendus à la nation (= actes de torture !) à Edmond Locard, père de la criminalistique française. C’était un tour vraiment intéressant et instructif. Nous sommes également revenus sur les pas du meurtre du président Sadi Carnot par un jeune anarchiste, sur Edmond Vidal et la naissance de son fameux Gang des Lyonnais (cela m’a d’ailleurs donné envie de revoir le film !), sur le Gang du Gros Caillou et sur l’empoisonnement supposé du dauphin François, fils de François Ier. Saviez-vous que Lyon était passé à un verre d’eau de devenir capitale ?
Le samedi, je suis retournée au Palais du Commerce pour une nouvelle séance de dédicaces. J’ai pu ainsi rencontrer Franck Thilliez, très sympathique et abordable malgré la queue qui l’attendait. Trop occupée à lui parler de son dernier roman, Puzzle, je n’ai pas pensé à lui demander sur quoi il travaillait en ce moment ^^
Barbara Abel était mon 2e rendez-vous de la journée. J’avais déjà eu le loisir d’apprécier toute sa gentillesse lorsqu’elle nous avait accordé une interview en 2012 et cela s’est encore confirmé. Elle m’a confié travailler actuellement sur un nouveau thriller, très différend de son diptyque Derrière la haine – Après la fin et qui devrait se dérouler sur les routes !
Ce n’était pas vraiment prévu dans mon programme, mais j’ai eu l’opportunité de m’arrêter au stand de Lauren Beukes. C’est une personne charmante et je n’ai pas su résister à la tentation de lui acheter son thriller, Les lumineuses. J’ai hésité avec son dernier, Moxi Land, mais cela faisait longtemps que j’avais envie de lire celui-ci et je souhaitais la découvrir dans un univers opposé à celui de Zoo city.
J’ai terminé ma tournée des dédicaces par Pierre Alary, le dessinateur de la BD Silas Corey. C’était une petite surprise à l’occasion de l’anniversaire d’Ella. Et cela valait le coup d’attendre, car il a non seulement réalisé un très joli dessin, mais c’est une personne très sympathique et une vraie pipelette ! Il avait donc tout à fait sa place sur ce blog ^^ Avec son partenaire Fabien Nury, il travaille actuellement sur un nouveau diptyque de Silas, qui se déroulera cette fois en 1919 et évoquera les prémices du nazisme.
Mais durant cette journée, j’ai également visité deux expositions. Bien que très différentes l’une de l’autre, je les ai tout autant appréciées.
Tout d’abord, celle rassemblant les planches originales de la BD Le dahlia noir réalisées par Miles Hyman.
Puis, celle du tatoueur Jean-Luc Navette, intitulée La veine noire. Un univers glauque mais très esthétique et empreint d’une certaine poésie.
Il y avait également plusieurs conférences auxquelles j’aurais aimé assister, mais dans le temps imparti il était impossible de tout faire et j’ai préféré privilégier la rencontre avec les auteurs pour cette première fois. Je n’en n’avais donc mis qu’une seule à mon programme, qui hélas, a eu tellement de succès, qu’elle a très rapidement affiché complet.En bref, ce fut une très belle expérience ! J’y retournerais avec plaisir, plus longtemps et mieux préparée ☺