The lying game, Tome 1
Quatrième de couverture : Deux jumelles que tout sépare. Une disparition mystérieuse. Un jeu diabolique et dangereux. Qui pourra en sortir indemne ?
Avis : Emma et Sutton sont deux vraies jumelles séparées à la naissance. Quand l’une a vécu une vie dorée dans la famille qui l’a adoptée, l’autre est passée de famille d’accueil en famille d’accueil. À l’aune de leurs 18 ans, elles apprennent par hasard l’existence l’une de l’autre et décident de se rencontrer. Malheureusement, quand Emma arrive au rendez-vous, pleine d’espoirs et de rêves face à cette jumelle, Sutton n’est pas là. Ne lui reste que les dernières instructions de sa sœur : « Ne raconte rien à personne avant qu’on se soit parlé – ça pourrait être dangereux ! ». Petit à petit, Emma s’infiltre dans la vie de cette sœur inconnue, va jusqu’à prendre sa place, et comprend que Sutton a bel et bien disparu. Fugue, meurtre ou mauvaise blague ? Car Sutton avait instauré avec ses amies un jeu malsain, sorte de blagues de potaches en plus élaborées, qu’elles avaient appelé le Jeu du Mensonge.
Nous suivons « l’enquête » d’Emma pour découvrir ce qui est arrivé à sa sœur. Sauf que le lecteur sait que cette dernière a réellement été assassinée, car son spectre suit Emma en permanence. Nous avons donc les points de vue des 2 jeunes filles. Je regrette d’ailleurs que l’éditeur n’ait pas différencié les pensées de chacune, par 2 styles d’écritures différents. En effet, on passe de l’une à l’autre sans distinction et souvent, il faut quelques secondes pour savoir qui, de Sutton ou d’Emma, était en train de parler. Malheureusement, que ce soit l’une ou l’autre, je ne me suis pas attachée à elles. Je trouve qu’Emma se glisse bien trop facilement dans la vie de sa sœur. Et, elle adopte avec beaucoup de naturel les « salope » et autres joyeusetés du genre de celle-ci. Sutton, ou tout au moins son spectre, est un peu plus touchante dans son désarroi et son désir de comprendre ce qui lui est arrivé.
J’ai vraiment retrouvé l’atmosphère de l’autre série de l’auteur, Pretty little liars, dont j’ai vu l’adaptation tv. Notamment dans la manière que l’héroïne a de croire tout le monde coupable dès que quelqu’un la regarde de travers. Chose qui m’agace passablement. D’autre part, pour moi, plusieurs scènes et aspects de l’histoire manquaient grandement de crédibilité. Et pour commencer, le fait qu’aucun des proches de Sutton ne se rende compte qu’elle a changé. Sans crier à l’usurpation d’identité, ils auraient dû remarquer des différences. Le fait que Sutton soit une peste n’explique pas tout.
Le pitch de ce roman est une très bonne idée et cela aurait pu être très drôle si l’auteur avait voulu faire de son histoire un one-shot. Malheureusement, elle va se trainer sur plusieurs tomes et, en l’état, il ne se passe rien dans celui-ci. Il s’agit juste d’une longue introduction de l’intrigue. Introduction, qui ne m’a pas convaincue de lire la suite. Je ne me suis pas réellement ennuyée, car l’écriture est fluide et facile à lire, mais je suis loin d’avoir été captivée.
Le tome 2, Ne jamais dire jamais, sort le 16 août.