Serial Watcher | Avril – Juin 2018

Serial Watcher | Avril – Juin 2018


Counterpart | Saison 1
Créée par Justin Marks (2018)
Avec J.K. Simmons, Olivia Williams, Harry Lloyd, Sara Serraiocco…
Série américaine – En cours
Genre : SF • Espionnage
Format : 10×50’
Avis : Pendant la Guerre Froide, une expérience a mal tournée, dupliquant le monde. Les 2 réalités, où vivent les mêmes personnes, cohabitent côte à côte et ne sont reliées que par une seule porte, dissimulée dans les souterrains de Berlin. Après la séparation, chaque monde a ensuite évolué de manière indépendant, la population ignorant tout de la situation, à l’exception d’une branche gouvernementale de chacun des 2 côtés.
J’ai d’abord été hyper emballée par les premiers épisodes, extrêmement intrigants et mystérieux, avant de retomber un peu face au rythme lent de Counterpart. La bande-annonce donne une impression de beaucoup d’action, mais en fait il n’y en a pas tant que ça, et celle-ci se concentre plutôt sur la fin de saison.
Counterpart n’en reste pas moins une série intéressante, qui mélange un côté thriller et espionnage somme toute classique, mais qui s’interroge sur la justification de la violence, l’action terroriste et la place des agents infiltrés, et une réflexion profonde sur ce qui définit un être. Car ce qui fait une grande part de l’intérêt du show ce sont ses personnages, leur dualité et ce qu’ils révèlent. Il est question de trajectoires qui évoluent, d’un autre « je », des expériences qui changent un homme.
Il y a d’abord Howard Silk (J.K. Simmons, épatant dans ce double rôle) qui, d’un côté est un agent de terrain à la redoutable efficacité, craint par sa hiérarchie pour son côté frondeur. Un homme amer et acariâtre, et méprisant envers ce qu’il considère comme la faiblesse de son double, un homme doux, bon et profondément positif qui n’occupe aucun poste élevé dans sa société et ne se doutait même pas de ce qu’on y faisait réellement. Puis la jeune Nadia, tueuse à gages implacable que l’on découvre peu à peu fragile, traumatisée et qui aspire à une autre vie. Enfin, Clare dont la vie est un mensonge permanent, qui a dû manipuler et tuer pour prendre la place de son double et qui se rend compte peu à peu que tout n’est pas aussi tranché, et qui aspire plus que tout à protéger la famille qu’elle est parvenue à recréer.

The alienist | Saison 1
Créée par Hossein Amini (2018)
Avec Daniel Brühl, Luke Evans, Dakota Fanning, Douglas Smith…
Série américaine – En cours
Genre : Historique • Thriller
Format : 10×42’
Adapté du roman éponyme de Caleb Carr
Avis : J’ai lu et adoré le diptyque de Caleb Carr il y a des années et lorsque j’ai vu qu’il allait être adapté en série, j’ai eu tout de suite envie irrésistible de la voir. Cette saison revient uniquement sur le premier tome, et il s’agit d’une intrigue pleine et entière. La chaine n’a pas encore décidé s’il y aurait une saison 2, mais même dans le cas contraire il y a donc une vraie fin satisfaisante.
Mais avant de regarder une éventuelle saison 2, est-ce que c’est bien ? Oui, c’est bien, surtout si vous aimez les thrillers historiques, mais si vous devez choisir entre la série et le livre, je vous conseillerai plutôt ce dernier, qui lui est excellent.
À la fin du 19e siècle, nous suivons le Dr Laszlo Kreizler (Daniel Brühl), un aliéniste qui se targue de comprendre les motifs des criminels, dans son enquête sur les meurtres en série de jeunes prostitués. Face à une police balbutiante et corrompue, et malgré toute la volonté de son chef, Theodore Roosevelt, il est semble-t-il le dernier recours de ces enfants. Il sera aidé dans son enquête par son ami John Moore (Luke Evans), par les frères Isaacson, agents et médecins légistes, et par la jeune Sara Howard (Dakota Fanning), secrétaire de police, tous 3 dépêchés secrètement par Roosevelt.
The alienist, c’est d’abord une esthétique soignée. On se retrouve transporté dans un New York crasseux et gothique, accentué par une photographie en demi-teinte, dont on dirait presque que les couleurs sont absentes, tant les noir, blanc, gris et sépia dominent.
J’ai beaucoup aimé les personnages de John Moore et Sara Howard, pas du tout celui de Kreizler, que j’ai trouvé antipathique et arrogant au possible. J’ai eu bien du mal à comprendre ce qui lui valait tant de fidélité de la part de Moore. Je ne me rappelle pas avoir ressenti la même inimité dans le livre.


Wynonna Earp | Saison 2 Logo du challenge series
Créée par Emily Andras (2016)
Avec Melanie Scrofano, Tim Rozon, Michael Eklund, Dominique Provost-Chalkley…
Série américaine – En cours
Genre : Fantastique
Format : 12×42’
Avis : Je n’avais été que moyennement convaincue par la première saison, principalement parce que malgré ses bonnes idées je trouve que Wynonna Earp a souvent du mal à voir la ligne entre une scène tournée de manière fine et too much. Et penche souvent du côté too much de la force.
La saison 2 n’échappe malheureusement pas à ce travers. Les premières minutes sont d’ailleurs édifiantes, on se croirait dans une pub pour L’Oréal, c’est assez ridicule. Ils n’hésitent pas non plus à abuser des scènes « on est une team badass ». Malgré tout, j’ai pris grand plaisir à regarder cette saison, que j’ai trouvé d’un niveau bien meilleur que la précédente. Pourtant il faut reconnaître ce qui est : le scénario est prévisible, tout est souvent bien trop facile, parfois même incohérent. Mais c’est prenant. Et même très prenant en 2e partie de saison, où les évènements se précipitent. Et puis j’adore le personnage de Doc Holliday (Tim Rozon), qui a toujours une connerie à sortir qui va me faire rire.
En fait Wynonna Earp, c’est mon « guilty pleasure ». Je trouve que la série n’est pas de grande qualité, mais j’adore la regarder et j’ai enchaîné les épisodes de cette saison 2.

Speakerine | Mini-série
Créée par Valentine Milville, José Caltagirone, Nicole Jamet (2018)
Avec Marie Gillain, Guillaume de Tonquédec, Grégory Fitoussi, Christiane Millet…
Série française – Terminée
Genre : Historique • Thriller
Format : 6×52’
Avis : En 1962, Christine est une icône de la télévision, speakerine vedette de la RTF elle incarne la femme parfaite pour les téléspectateurs, sophistiquée et posée. Sa famille et elle sont au centre de du show, portrait des conflits et des aspirations de 2 générations. Son ainé, en pleine rébellion flirte dangereusement avec l’OAS, la meilleure amie de sa fille est retrouvée assassinée, son mari prépare la mondovision et quant à elle, elle aspire à sortir du carcan qu’on lui a moulé, elle veut avoir sa propre émission, donner une voix à ses compatriotes. Mais ses ambitions dérangent, et elle va subir de nombreuses attaques, aussi bien personnelles que professionnelles.
Speakerine aborde à la fois la place de la femme à cette époque (droit au travail, rôle de la mère) et la relation très – trop – étroite qu’entretient le pouvoir gouvernemental avec le monde des médias.
Si le côté thriller est bien mené, et permet d’amener suspense et dynamisme, Speakerine est surtout intéressant pour sa dimension historique et les rouages qu’elle met en lumière.


Boardwalk Empire | Saisons 4 & 5 Logo du challenge series
Créée par Martin Scorsese et Terence Winter (2010)
Avec Steve Buscemi, Kelly Macdonald, Michael Shannon, Stephen Graham…
Série américaine – Terminée
Genre : Historique
Format : 12×50’ et 8×50’
Avis : La saison 4 a été pour moi la moins bonne de la série. Alors que Nucky investit son business à Cuba, il joue souvent le rôle d’arbitre, et notamment entre Chalky et un nouveau venu, le Dr Narcisse, personnage trouble qui prêche la suprématie noire. Cet axe de la saison m’a passablement ennuyée. On suit en parallèle l’ascension de Capone. On retrouve également Gillian, seule et en pleine dépression. Axe secondaire de cette saison, je l’ai néanmoins trouvé plus intéressant que certains autres. Et encore une fois, cette série me prouve que je porte la poisse à ses personnages : le dernier que j’appréciais vraiment se fait dégommer à son tour ! Il ne fait pas bon avoir un bon fond à Atlantic City ! Sans doute l’une des scènes la plus réussie de cette saison, très forte en émotions.
La saison 5 m’a beaucoup plus plu et elle finit en beauté la série. 6 ans se sont écoulés depuis la fin de la saison 4. Elle oscille entre passé et présent. D’un côté on découvre la jeunesse de Nucky, ce qui nous permet de découvrir comment il est devenu ce qu’il est, c’est très intéressant et riche en révélations. De l’autre, on assiste aux derniers instants de la prohibition, et voyons certaines de ses figures centrales tomber. Les guerres entre les différents gangs n’ont jamais été si fortes et l’empire si soigneusement monté de Nucky commence à sombrer. Mais c’est un vieux roublard qui a plus d’un tour dans son sac 😉
Cette saison donne une fin satisfaisant à tous les personnages. Gillian a même réussi à me faire de la peine (alors que c’est un personnage que j’ai farouchement détesté) et Capone à me toucher ! Margaret a une évolution inattendue et amusante.


Unreal | Saison 3
Créée par Marti Noxon et Sarah Gertrude Shapiro (2015)
Avec Shiri Appleby, Constance Zimmer, Craig Bierko, Genevieve Buechner…
Série américaine – En cours
Genre : Drama
Format : 10 x 42’
Avis : Une bonne saison, bien meilleure que la précédente, qui était trop trash pour moi.
Everlasting décide d’innover en présentant une femme dans le rôle du célibataire, et une qui recherche vraiment l’amour en plus, et non la publicité ! Moins malléable que les précédents candidats, elle va donner du fil à retordre à l’équipe et apporte une fraîcheur bienvenue. Si manipulations et coups montés sont toujours bien présents, ils s’exercent principalement en coulisse dans le combat qui oppose Quinn et Gary ; celui-ci étant bien décidé à l’évincer une bonne fois pour toutes.
Rachel de son côté tente de trouver une certaine stabilité, après les évènements particulièrement violents de la saison précédente. Elle semble plus calme, et mieux contrôler sa tendance à l’autodestruction. Certaines révélations sont faites sur son passé qui permettent de mieux la comprendre. Accolé à l’épisode final, la promo de la saison prochaine est vraiment très intrigante et c’est avec plaisir que je la regarderai !


Safe | Mini-série
Créée par Harlan Coben (2018)
Avec Michael C. Hall, Amanda Abbington, Audrey Fleurot, Laila Rouass…
Série américaine – Terminée
Genre : Thriller
Format : 8×45’
Avis : Créée par Harlan Coben, auteur de romans à suspense très populaire et que j’ai longtemps moi-même apprécié, j’ai finalement trouvé Safe assez décevante. Ceux qui apprécient ses romans, devraient aimer car on retrouve bien ici sa patte : une histoire de famille bouleversée par un évènement inattendu, et dont l’un des membres va partir en croisade afin de comprendre ce qu’il s’est passé.
J’ai trouvé le début très moyen, avec l’impression d’être devant une série archétypée : cliché de l’ado américain, et cliché de la banlieue huppée. Malgré cela, peu à peu les éléments de l’histoire finissent par intriguer, les épisodes se regardent facilement et le fait de savoir qu’il s’agit d’une mini-série de 8 épisodes aide. La fin hélas, est sans surprise. Si vous êtes comme moi, habituée de ce type de romans, vous allez la voir arriver à 4 kms.


Grey’s anatomy | Saison 14
Une série créée par Shonda Rhimes (2005)
Avec Ellen Pompeo, Justin Chambers, Chandra Wilson, James Pickens Jr….
Série américaine – En cours
Genre : Médicale
Format : 24×42’
Avis : J’ai un avis mitigé sur cette saison. J’ai adoré la première partie, les épisodes étaient très prenants, ils ont réussi à m’émouvoir à nouveau (et ça faisait longtemps que ce n’était pas arrivé) avec l’histoire de Wilson et j’ai été contente de voir cette storyline évoluer, surtout que Wilson et Karev sont des persos que j’aime beaucoup. Le milieu m’a ensuite globalement ennuyée, avec notamment la relation Jackson/ Maggie, que j’ai trouvé chiante, et pas crédible, sans alchimie, et qui pour moi arrivait comme un cheveu sur la soupe (vu que j’ai toujours voulu que Jackson se remette avec April !). Le plan Owen/Teddy m’a tout aussi peu convaincue. Ça n’a duré qu’un épisode, mais que c’était long… et maintenant, je suis inquiète pour la suite ! Les nouveaux internes ne sont pas très intéressants, et je me demande bien ce que les scénaristes vont parvenir à concocter avec eux qui soit convaincant. La seule qui me parait avoir du potentiel est le Dr Qadri.
Les 2 derniers épisodes étaient toutefois très sympa, avec de l’émotion autour d’April et du rire et de l’amour autour d’Alex et Jo. Et une fin de saison en happy end ça change, et c’était bien agréable ! En revanche, triste de devoir dire au revoir à certains personnages.


The good place | Saison 2
Créée par Michael Schur (2016)
Avec Kristen Bell, William Jackson Harper, Jameela Jamil, D’Arcy Carden…
Genre : Comédie • Fantastique
Format : 13×22’
Avis : Cette saison a été un peu longue à se mettre en place avec le développement d’un nouvel arc narratif, et il a fallu 4 épisodes pour que qu’elle se lance vraiment. Il faut toutefois relativiser ce temps à la durée des épisodes qui ne sont que de 20 mns, il n’a donc fallu que 2 épisodes d’une série normale. Surtout que même pendant ce laps de temps, The good place continue à nous proposer des scènes drôles et impertinentes comme elle sait en produire. L’intrigue évolue ensuite rapidement et de manière inattendue (le chef de Michael débarque pour fermer le quartier et envoyer les 4 au vrai mauvais endroit). Au final j’ai à nouveau passé un très bon moment avec cette saison. Les perso sont toujours aussi amusants et j’ai hâte de les retrouver… dès septembre autour d’une nouvelle intrigue !

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