Le livre perdu des sortilèges / Deborah Harkness

Le livre perdu des sortilèges / Deborah Harkness

Quatrième de couverture : Diana Bishop est la dernière d’une longue lignée de sorcières, mais elle a renoncé depuis longtemps à son héritage familial pour privilégier ses recherches universitaires, une vie simple et ordinaire. Jusqu’au jour où elle emprunte un manuscrit alchimique : L’Ashmole 782. Elle ignore alors qu’elle vient de réveiller un ancien et terrible secret, et que tous – démons, sorcières et vampires – le convoitent ardemment. Parmi eux, Matthew Clairmont, un vampire aussi redoutable qu’énigmatique. Un tueur, lui a-t-on dit. Diana se retrouve très vite au cœur de la tourmente, entre un manuscrit maudit et un amour impossible.

Avis : A la dernière page de ce roman, je me suis dit qu’il y avait matière à faire ici un très bon livre, mais qu’elle n’avait pas été exploitée correctement. L’histoire est très intéressante et les débuts du livre prouvent les qualités d’écriture indéniable de l’auteur. Elle réussit à nous plonger dans l’histoire et à suivre avec envie les pas de l’héroïne. Son style est dense et riche et nous fournit une atmosphère bien retranscrite, un univers complexe. On ressent à travers cette œuvre les penchants de l’auteur pour le vin, le thé et l’histoire, mais peut-être les perçoit-on un peu trop. Car malgré toutes les valeurs de ce livre, qui ont réussi à me captiver sur les premiers tiers de l’ouvrage, la suite m’a fait lâcher prise au fur et à mesure de la lecture. Les 100 dernières pages ont même été un calvaire à terminer.

Je m’explique, Deborah Harkness donne un ton lent et très calme à son récit, qui ne dérangerait en aucun cas, si elle mettait un peu plus d’actions ou de rebondissements. Mais malheureusement il ne se passe pas grand-chose dans ce tome, et les quelques scènes d’actions restent très minimalistes. Le style d’écriture, même s’il est brillant, nous donne l’impression de peiner dans notre lecture. On ne s’ennuie pas vraiment, mais l’auteur consacre de trop nombreux passages à des choses insignifiantes et ayant peu d’intérêt dans l’évolution de l’intrigue, tels que la dégustation de vins, de thés, de nourritures, les balades à cheval et les études historiques de l’héroïne… Elle nous enfouit sous un ensemble d’informations peu intéressantes et peu constructives pour l’histoire. On aurait voulu qu’elle dédie plus de scènes sur ce qui pouvait se passer dans l’autre camp, par exemple.

En effet, ce tome est centré sur l’histoire d’amour interdit entre Matthew et Diana. Mais leur relation est plate, gnian-gnian, vieux jeux et pas crédible. Par ailleurs, à aucun moment du roman, je n’ai senti l’héroïne réellement en danger, même lorsqu’elle l’est vraiment. L’auteur n’arrive pas à faire passer l’émotion ou à me faire m’apitoyer sur son sort. C’est peut-être aussi parce que je n’ai pas réussi à m’identifier à elle. Diana a une personnalité fade, sans relief. Si elle n’était pas le protagoniste principal de cette histoire, elle serait passée complétement inaperçue à mes yeux. Ses réactions m’ont semblé exagérées face aux événements du début. Elle perd complétement pied, au point de s’évanouir, telle une femme du 18e siècle, et va jusqu’à se rendre malade. Je n’arrive pas trop comprendre pourquoi. Pour moi, l’auteur veut trop en faire et cela tombe à l’eau.

Les autres personnages m’ont également peu marqués et intéressés. Je les ai trouvés sans personnalité. Aucun d’entre eux n’a permis d’apporter un peu de peps à cette histoire morne. Même Matthew. Il est trop affable et son côté maman poule le fait passer, non pas pour un vampire dangereux, mais plutôt pour une guimauve, un être faible. Et les surnoms ridicules qu’il donne à Diana contribuent à renforcer ce trait de caractère.

Ce roman démarre bien et il aurait pu être plus captivant, si l’auteur nous avait ménagé davantage de suspens et de rebondissements. Mais, ici, pas de surprises. Je n’ai pas été passionnée par ce récit et rien n’a suscité et augmenté mon intérêt à sa lecture. Il y a trop de longueur. J’ai même été heureuse de tourner la dernière page du roman, car l’histoire et les personnages, à la longue, ont singulièrement fini par me lasser et m’ennuyer.

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