Résumé de l’éditeur : Par une nuit d’hiver, assis sur de vilaines planches en bois à l’extérieur d’une maison, un petit garçon est plongé dans la lecture d’un livre de mythologie grecque. Il s’appelle Peter. Nous sommes à Londres, en 1887. Il fait un froid glacial. Soudain, un trait de lumière jaune vient terminer sa course sous son capuchon. Peter croit avoir capturé une étoile filante. En vérité, il s’agit d’une minuscule créature vivante. Une fée… Ravissante, coquette et terriblement susceptible. Et quand cette fée jette une poignée de poussière dans les yeux du petit garçon, celui-ci se met à voler dans les airs, par-dessus les toits londoniens couverts de neige…
Avis : J’ai un avis mitigé sur cette BD. Car même si j’aime bien l’idée d’une adaptation revue et revisité du Peter Pan de Walt Disney, je n’ai que peu apprécié les débuts du récit. Je les ai trouvés trop sombres et trop agressifs. J’ai eu le sentiment d’une mise en scène gratuite, de violences et de cruautés.
L’auteur nous plonge dans les bas-fonds du Londres du 19e siècle, grâce à un dessin très incisif qui illustre parfaitement la misère et la dure loi de la vie de l’époque. Que ce soit le scénario ou l’atmosphère dégagé par les dessins, l’ensemble retranscrit une œuvre étouffante et malsaine. Et pour cela, j’ai failli refermée cette BD au 2/3 de ma lecture. Heureusement, l’auteur entre ensuite dans le vif du sujet, et on change de registre. Il introduit le fantastique par l’intervention des fées, des sirènes, du Capitaine Crochet, de Mouche… Et le ton est moins tranchant, et même, à certains moments, humoristique. On retrouve le monde magique et enchanté de notre enfance, mais à la sauce Loisel. C’est moins tendre et moins féérique, mais plus abrupte et plus dur.
Cette BD est par cela, originale et la fin, en nous laissant un goût d’inachevé, nous donne envie de voir où l’auteur va nous mener. Je suis sortie de cette lecture pas complètement convaincue, mais titillée du résultat à venir.