Le chemin de l’espoir / Jean-Louis Desforges

Le chemin de l’espoir / Jean-Louis Desforges

Couverture du roman Le chemin de l'espoir de Jean-Louis Desforges

Dans l’Est de la France, en juin 1940, la guerre fait rage. Jacques, sa femme Marion et leur fille sont contraints d’abandonner leur ferme à l’arrivée des Allemands. Ils entassent des affaires sur le plateau de leur tracteur et partent à l’aventure vers le Sud, se fondant dans le flot des réfugiés sur la route de l’exode. En tentant d’échapper à la barbarie, au danger et à la faim, ils font la connaissance de Paule, Frédéric et leur fille. Rapprochés par la similitude de leur situation, les deux couples nouent immédiatement une amitié et décident de voyager ensemble. Ils rêvent, au bout de ce pénible chemin, d’une vie meilleure. Mais la guerre les rattrape et frappe durement les deux familles. Elles vont devoir plus que jamais faire des choix douloureux si elles veulent retrouver l’espoir de lendemains heureux…

Avis : Une fois n’est pas coutume, je vais plutôt vous donner le ressenti de mon grand-père sur ce livre. Il l’a lu immédiatement après moi et j’ai pu recueillir son avis au fur et à mesure de sa lecture. Il a été attiré par la première de couverture, amateur d’Histoire. « Ça me rappelle mon père me racontant comment il a fui la guerre, avec mes frères et soeurs. J’étais trop petit pour m’en souvenir. Trimballés dans une charrette pour se mettre à l’abri. Sauf que d’abris, il n’y en avait réellement nul part. ». Un souvenir lointain, transmis par voie orale, qui resurgit à la lecture d’un roman. Ces rares moments de partage et de transmission du passé sont précieux.

Il a apprécié le réalisme de la plume de Jean-Louis Desforges. « Je m’y suis vu. Dans cette charrette, avec ce sentiment d’errance qui a resurgit de nulle part, comme ancré en moi, en veille toutes ces années ». Les faits sont là, amenés avec précisions et distillés au gré d’un roman prenant. Je l’ai vu veiller tard le soir, prétextant attendre la fin du tricot de ma grand-mère mais, en réalité, être tellement plongé dans le roman au point de ne plus pouvoir le lâcher. « J’ai fais des aller-retour par moment, pour vérifier certaines phrases, me remémorer ce qui s’était passé, parce qu’à mon âge, la mémoire flanche un peu » prétextait-il, un petit sourire en coin. En vrai, je le soupçonne de ne pas avoir voulu que ça se termine aussi vite. Je l’ai vu agripper le livre lors des dernières pages, comme happé par le dénouement (et je le comprends !). « Il y a un autre point commun à la situation qu’ont vécu mes parents et celle vécue par les deux couples du roman : ils sont animés par l’espoir. C’est comme cela qu’on survit, dans toute situation difficile et surtout en temps de guerre. Ça ne permet pas de comprendre totalement ce qu’ont vécu les civils à cette période, mais c’est ce que j’ai lu de plus proche. »

Convaincu ?! Le chemin de l’espoir aura une place privilégié dans ma bibliothèque, témoin d’un moment d’une rare intensité, aussi bien livresque que familiale. 

Le chemin de l’espoir est un roman publié chez City Éditions (Terres d’Histoires)

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