Résumé : Été 1938. Layla Beck, jeune citadine fortunée, refuse le riche parti que son père lui a choisi et se voit contrainte, pour la première fois de sa vie, de travailler. Recrutée au sein d’une agence gouvernementale, elle se rend à Macedonia pour y écrire un livre de commande sur cette petite ville. L’été s’annonce mortellement ennuyeux. Mais elle tombe sous le charme des excentriques désargentés chez lesquels elle réside, les Romeyn. Autrefois propriétaire de la manufacture, cette famille a une histoire intimement liée à celle de la ville.
De soupçons en révélations, Layla va changer à jamais l’existence des membres de cette communauté, et mettre au jour vérités enfouies et blessures mal cicatrisées.
Avis : Le secret de la manufacture de chaussettes inusables est un petit livre à l’intrigue attachante. Nous sommes projetés dans une petite ville américaine de la fin des années 30, Macedonia. Tout le monde se connaît, la moitié de la ville travaille dans la manufacture de chaussettes, Les Inusables Américaines, qui a jadis appartenu à la famille Romeyn. Tout l’objet de l’intrigue est de nous faire découvrir les nombreux secrets qui entourent cette famille.
J’ai grandement apprécié l’atmosphère estivale de cette lecture, qui apporte un peu de légèreté face aux lourds secrets de la famille Romeyn. J’ai dévoré ce livre, tant j’avais envie de démêler les secrets dans lesquels ils sont empêtrés et qui les empêchent d’avancer.
J’ai été touchée par les personnages de Willa et de Jottie, une petite fille et sa tante qui essayent tant bien que mal de maintenir cette famille soudée, et de lutter pour trouver elles-mêmes le bonheur. D’autres personnages m’ont profondément indignée, ce qui révèle la qualité de la plume d’Annie Barrows, qui parvient à nous faire adorer ou haïr ses héros.
Cependant, j’ai été gênée par les nombreuses longueurs et la multitude de protagonistes qui rendent la lecture souvent fastidieuse. J’ai également été déstabilisée par la présence d’extraits du livre rédigé par l’héroïne, Layla, même si j’ai apprécié découvrir des anecdotes sur la ville de Macedonia. Par ailleurs, les nombreuses descriptions et histoires sur la ville m’ont permis de mieux me plonger dans le décor de l’intrigue. L’alternance de style entre roman et correspondance ne m’a, quant à elle, pas gênée.
Roman publié aux éditions 10/18 – Traduit de l’anglais par Claire Allain et Dominique Haas.