Résumé : Ces cent sonnets sont des sourires qui te sont adressés. Ils ont été écrits lorsque j’avais du temps : à l’arrêt d’autobus, sur le quai de la gare SNCF, dans un train, sur une terrasse de café, dans une salle d’attente, sur un coin de table durant un repas ennuyeux, dans mon bureau, dans un magasin de chaussures, en discutant avec ma coiffeuse, en attendant un dessert au restaurant, en marchant en forêt, en essayant une nouvelle chemise, en lisant un livre, en marchant sous la pluie, en savourant un concert, en rêvant devant un arbre, en écoutant converser les sansonnets au-dessus de l’étang des cygnes… Où mènent-ils? Vers la recette de… …de quoi? Ouvre, explore et tu verras.
Avis : J’ai mis du temps pour écrire cette chronique, non pas parce que je n’étais pas motivée mais pour laisser le temps au temps comme on dit.
Laisser le temps à Pierre Thiry de me subjuguer. Laisser le temps à ses étranges oiseaux de me roucouler leurs beaux mots à l’oreille. Ces bons mots, ces jeux de mots, ces brillantes phrases vous laissent les plumes toutes chamboulées, et en même temps, bien à la nouvelle place qu’ils vous aident à créer.
Je parle bien sûr des sonnets numéro:
2 qui nous met l’eau à la bouche en guise d’apéro,
3 qui sonne un départ en V de victoire ou bien juste d’oies sauvages,
16 et 17 où il est impossible de ne pas jouer les mouettes rieuses,
21-22-23 (thèse, anti-thèse Sainte Aise),
29 est un rythmé poème où les chants d’heureux oiseaux résonnent,
et le 40 leur répond,
47 est piaillant de vérités,
60 est vraiment chouette,
62 et 63 qui se ressemblent en arrêtant de commencer ;),
et bien sûr 64 et 65 qui se répondent en commençant par la fin de l’autre, soit un jeu de rimes et de ping pong verbal,
j’aime bien les loutres du 67 et pas celles du 68,
69, qui n’a que peu de chose d’une année érotique… quoi que?
71 qui est vraiment rigolo
l’idée de génie du 73,
74 est déjanté et malin comme une oie,
le 79 est splendide,
si le 82 était un article de facebook, je dirais j’aime
le 83 est un OVNI poétique,
le 86 est une envolée de signes,
91 n’est pas un colvert, mais bien de crystal!
Pour les autres des cent sonnets, ils ne m’ont pas fait le même effet. Pas d’ébouriffage de plumes.
Ce livre est d’une richesse rare avec deux préfaces et une postface qui mêlent histoire contée et Histoire. Mais également parfois trop semblable dans les thèmes ou les rimes, jeux de mots choisis.
Pourtant Pierre Thiry a réussi cent sonnets, ce qui n’est pas du pipi de sansonnet !
Recueil autoédité