Le testament d’involution / Fabien Cerutti

Le testament d’involution / Fabien Cerutti

Couverture de Le Bâtard de Kosigan, tome 4 Le Testament d'Involution, de Fabien Cerutti

Le Bâtard de Kosigan, Tome 4

Et si l’origine du plus grand lac de la région de Cologne avait un rapport avec une prophétie réalisée en 1341 ? Et si cette même année, le chevalier de Kosigan avait réveillé des forces qui le dépassent ? Et si le destin de sa postérité se jouait cinq siècles plus tard dans la cave voûtée d’un bistrot parisien ? Et si les secrets révélés dans ce livre étaient dangereux ? Et qu’en les découvrant, vous deveniez complice…

Avis : Mais que je suis déçue !! Pourtant, j’avais adoré Le marteau des sorcières, le tome précédent. J’avais été fascinée par les idées que Fabien Cerutti y proposait et j’étais très curieuse de connaître la conclusion qu’il allait nous offrir, et de découvrir, enfin, les secrets menant de Kosigan à Kergaël, à l’Arche et à la Croix d’Adombrement.

Le testament d’involution reprend donc directement là où nous nous étions arrêtés : le Bâtard de Kosigan est prisonnier des sorcelières et apprend enfin pourquoi elles s’obstinent à rester à Cologne malgré les dangers de l’Inquisition qui les menace. Elles sont sur les traces d’une antique prophétie promettant une force incroyable à celui qui la réalisera, et sont sur le point d’aboutir. Malheureusement, Las Casas est sur la même piste qu’elles et compte bien les coiffer au poteau… avec l’aide de notre bon Bâtard. Coincé entre 2 feux, Kosigan fait ce qu’il fait toujours : il ruse, promet, louvoie, ment… Mais surtout il hésite. Balloté par les évènements, il ne contrôle plus grand-chose, et ses choix sont plus dictés par le sens du vent que par une volonté propre, ce qui par moment le rend assez peu sympathique lorsqu’il choisit de s’associer à Las Casas. En parallèle, en 1900, nous découvrons les mouvements de l’Arche pour contrer la croix d’Adombrement de manière définitive.
Mais que c’était long tout cela !! J’ai ressenti beaucoup de longueurs et de « blablas » inutiles, particulièrement dans la première partie du roman. Il ne s’y passe pas grand-chose, que ce soit en 1341 ou en 1900. On feinte, on pérore, mais on n’agit point. Heureusement, la 2e partie devient un peu plus énergique, notamment lorsqu’on suit Kosigan, qui voit ses plans (pas si soigneusement montés) s’écrouler. J’ai à nouveau été emportée dans le récit.

Mais ce qui m’a vraiment déçue, c’est la conclusion. Le roman en lui-même ne répond quasiment à aucune question, que ce soit sur les origines du Bâtard, sur celles de Kergaël, sur la manière dont le coffre est arrivé jusqu’à lui et pourquoi aujourd’hui, sur l’Arche… Certaines réponses nous sont balancées dans un épilogue en forme de « je vous raconte ce qu’on m’a raconté ». Sérieusement ?! J’ai trouvé ça réellement trop facile et artificiel. Si c’était pour en arriver là, ils ne pouvaient pas tout lui expliquer dès le départ ?! De plus, j’avoue que ces histoires de clones et de simulacres, ça m’a paru un peu too much, un peu abracadabrant, et j’ai eu du mal à y adhérer.

Je reconnais que la dernière idée dévoilée dans ce Testament d’involution est amusante, mais ça n’a pas suffi pour moi à relever le tome. Je reste sur le sentiment de m’être fait balader, et après ma lecture du Blanc incandescent, où j’avais déjà eu ce ressenti d’arnaque, ça commence à faire beaucoup !

Roman publié aux éditions Mnémos

LC avec Itenarasa

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