Les chroniques de Hallow, Tome 1
Résumé : Abby est capable d’absorber l’énergie des gens qui l’entourent, un pouvoir tombé en désuétude après la disparition des dieux et dont elle ne se sert que pour dévaliser des galeries d’art. Son destin lui échappe lorsqu’elle se rend compte que son dernier casse était un piège, que son maître chanteur n’a rien d’humain et que le flic qui la traque est immunisé contre son don.
Quelle est la véritable nature de ces hommes ? Et surtout, comment les combattre ? Des questions auxquelles Abby devra répondre rapidement si elle veut survivre à cette semaine infernale.
Avis : Avec Le ballet des ombres, Marika Gallman nous offre une histoire recherchée, respectant les codes du genre mais ne tombant pas dans la facilité. Ce premier opus des Chroniques de Hallow est plus que prometteur puisqu’il nous entraîne dans une intrigue piquante et mystérieuse, dont on ne peut ressortir qu’avide d’en apprendre plus !
Abby est Coréenne, elle est une Kao. Comme ses ancêtres, elle a du pouvoir sur l’énergie vitale qui anime les hommes, elle peut la voir, mais également la ponctionner à loisir. A part ça, elle ne sait rien de ses capacités ; sa mère s’est enfui de chez elle alors qu’elle était encore dans son ventre, et a toujours refusé de lui en dire plus avant de décéder. Devenue adulte, ce petit don est un atout pour son passe-temps préféré : le vol. Avec l’aide de son père – le stratège – et de son frère – le hacker – elle dépossède la ville de ses œuvres d’art.
Abby est un personnage vraiment très sympathique. Elle a de la répartie et de la ténacité, mais ce n’est pas une combattante. Et grâce à son pouvoir, elle n’a jamais eu besoin de le devenir, il lui a toujours permis de sortir de toutes les situations difficiles. Mais depuis quelque temps, il commence à montrer de sérieux signes de dysfonctionnement, et pourrait bien lui apporter plus d’ennuis qu’il n’en résout. Et cela, Abby a beaucoup de mal à le supporter, car elle est également profondément bonne – malgré son manque de scrupules à dépouiller les gens – et l’idée de faire du mal à autrui, même involontairement, lui est intolérable.
Les autres protagonistes sont également très intéressants, particulièrement Wallace et John Smith. Wallace est l’atout charme de la série, et ses rencontres avec Abby ne manquent jamais de provoquer des étincelles ! Quant au second, Marika Gallman aurait pu aller encore plus loin dans le choix de son nom et le nommer John Doe, tant il est énigmatique et imprévisible.
La mythologie mis en place dans Le ballet des ombres est l’un de ses gros atouts. D’abord parce qu’il est rafraîchissant de ne pas se retrouver avec une énième série sur les vampires ou les loups-garous, mais aussi parce que la magie proposée est originale et vraiment intrigante. On est curieux, limite frustré, d’en savoir plus. Les différentes parties en présence sont si secrètes, qu’on n’est pas beaucoup plus avancé à la fin qu’au début.
Sans temps mort, car comme Abby le dit elle-même « Ce n’est vraiment pas sa semaine », le lecteur n’a pas le temps de s’ennuyer dans ce roman très amusant, où l’auteure nous emmène vers des rebondissements inattendus. Le ballet des ombres m’a même donné envie de finir l’autre série de l’auteure, Maeve Regan, où je m’étais arrêté au 1er tome.
A quand la suite ?
Roman publié aux éditions Bragelonne