Nuit / Bernard Minier

Nuit / Bernard Minier

Couverture de Nuit de Bernard Minier

Martin Servaz, Tome 4

Nuit de tempête en mer du Nord. Secoué par des vents violents, l’hélicoptère dépose Kirsten Nigaard sur une plate-forme pétrolière. L’inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d’une technicienne de la base offshore. Un homme manque à l’appel. EN fouillant sa cabine, Kisten découvre une série de photos. Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de Martin Servaz. L’absent s’appelle Julian Hirtmann, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années? Étrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d’un enfant. Au dos, juste un prénom : Gustav. Pour Kirsten et Martin, c’est le début d’un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.

Avis : Cadre d’action inédit et innovant, Nuit débute sur une plate-forme pétrolière et ouvre ainsi un champ des péripéties possibles vaste et riche. Mais, justement, si vous pensez vous lancer dans un policier routinier dont le cadre peu donner un peu de piment… passez votre chemin ou, au contraire, faite comme moi et poursuivez tant bien que mal votre lecture !  Nous ne sommes pas sur une enquête de routine, mais sur un thriller bien huilé qui, comme toute bonne recette de ce genre, livre ses secrets au fil des pages et nécessite un minimum de patience et une bonne dose de cogitations migraineuses. Nous sommes également dans la suite de la saga ouverte par Glacé, que notre cher Lisou avait adoré !

Premier Minier pour ma part, je découvre que le personnage principal, Martin Servaz est l’heureux (ou malheureux ?) héros d’une série, et j’ai alors comme un arrière-goût de l’Adamsberg de Fred Vargas. Première réticence vite mise de côté par l’envie de comprendre et de savoir. Bernard Minier tisse sa toile avec un nombre de personnages secondaires si déroutant que l’adage « la patience est la mère de toutes les vertus » est bien mis à mal. C’est un enfant, Gustav, qui nous raccroche au wagon. Il est l’ingrédient mystérieux dont use savamment Bernard Minier pour saupoudrer chaque chapitre, afin de nous maintenir en haleine. Qui est-il ? Pourquoi fait-il lien entre tous ? Est-ce réellement lui la clé du problème ? On s’impatiente, on hait Kirsten et Martin qui se chamaillent comme un vieux couple niais, on est impressionné par l’audace et l’ingéniosité de Julian Hirtmann qui mène la danse et tire les ficelles tel un bon méchant marionnettiste.

Bernard Minier est un écrivain de génie à nous en glacer le sang avec une plume acerbe, brute qui tient le suspens à nous faire faire nos plus beaux soupirs. On tourne les pages d’empressement tout en ayant peur de ce qu’elles vont nous révéler. Et on finit en beauté sur ce petit « mais bien sûr, j’aurais dû le voir venir » qui est agaçant mais si plaisant !

Roman publié aux éditions XO. 

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