Mauvaises eaux / Inger Wolf

Mauvaises eaux / Inger Wolf

Couverture de mauvaises eaux d'Inger WolfDeux femmes disparaissent sans laisser de traces à Ărhus. Le même automne, un vieux paysan découvre dans son champ, sous un tas de pierres, deux valises. À l’intérieur, deux corps de femmes. La peau de la première victime présente une multitude de traces en « Y » comme autant de petites incisions ; les cheveux de la seconde sont piqués d’une fleur rarissime, qui pousse essentiellement dans les prairies américaines. En charge de l’enquête, le commissaire Daniel Trokic devra s’intéresser de près aux rituels d’Afrique noire, aux vieilles mines de charbon et aux sangsues…

Avis : Mauvaises eaux commence comme un roman policier un brin classique. Avec son enquête qui piétine, ses policiers motivés et son serial killer en goguette, viennent plusieurs « petites choses » moins anecdotiques qu’il n’y parait et qui propulsent ce thriller dans la catégorie des poids lourds du genre.

Parmi ces « petits détails », il y a la mosaïque des policiers :
– Daniel Trokic, qui a une capacité sociale très limitée alors qu’il est le chef d’équipe,
– Jasper Taurup dont les capacités d’analyses mathématiques sont exceptionnelles et qui ne mange que des bonbons,
Torben Bach, « beau-père » de Trokic et légiste,
-et Lisa Kornélius qui revient de son congé maternité, qui s’y connait en ordi et hackera ce qui doit l’être pour faire avancer l’enquête même si c’est illégal.
S’ils sont radicalement différents, ils s’estiment et se font confiance. Et s’ils s’embourbent aussi ensemble, ils sont tenaces et cela apporte beaucoup au suspense.

D’autres détails s’ajoutent à cette « dream team » (ironie quand tu nous tiens) comme la façon dont le tueur kidnappe ses victimes

Spoiler alert
Il gare son van a proximité du lieu d’habitation de sa victime, coffre grand ouvert avec un énorme paquet cadeau au nom de sa victime et quand elle passe devant en se demandant bien ce que peut être ce cadeau, il la kidnappe…
J’adore l’humour noir de la situation et de l’appât du gain qui tue.

Enfin, l’histoire est vraiment alambiquée, mais pas tout à fait assez approfondie sur la fin à mon goût. Cela remonte à des traditions africaines, des sacrifices et offrandes contre des maladies génétiques et à une famille en particulier. Inger Wolf nous envoie prodigieusement loin de la solution, sur différentes pistes et entretient un suspense sérieux car une femme est encore (peut-être ?) en vie. C’est surtout à partir du milieu du livre que la course contre la montre s’amorce. J’ai vraiment passé un excellent moment avec Mauvaises eaux et serais heureuse de retrouver ces personnages dans une autre aventure.

Roman paru aux éditions Mirobole – Traduit du danois par Alex Fouillet.

 

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