Le linguiste était presque parfait / David Carkeet

Le linguiste était presque parfait / David Carkeet

couverture de le linguiste etait presque parfait de david carkeet

Quatrième de couverture : On traite le séduisant linguiste Jeremy Cook de trou-du-cul devant l’une de ses charmantes ¬assistantes, et tout fout le camp! D’autant que l’un de ses collègues de l’institut d’étude du langage des nourrissons, un individu discret et obsédé par l’étrange notion de « contre-amitié », vient d’être assassiné. Du jour au lendemain, Jeremy va devoir élucider un meurtre, rédiger une -conférence dont l’intitulé change tous les matins, faire le joli cœur et, plus important encore, découvrir – grâce à la linguistique et à quelques coups tordus – d’où sortent ces foutues rumeurs sur lui. Qui a dit que la vie d’un linguiste était un long fleuve tranquille ?

Avis : Entre roman policier, comédie et étude de mœurs, David Carkeet analyse les rapports humains d’une équipe de linguistes qui, à force d’évoluer en vase clos, n’ont plus qu’une perception tronquée de la réalité. Le meurtre de l’un d’entre eux dévoilera les inimitiés et fera éclore les rivalités.

L’auteur présente une galerie de personnages pittoresques, croqués avec malice. Jeremy Cook, le héros, est un célibataire endurci qui voit d’un mauvais œil quiconque peut lui faire de l’ombre auprès de ses éventuelles conquêtes – de préférence, des collègues en CDD. Sûr de lui et de son intelligence, il est paradoxalement très préoccupé de l’impression qu’il donne et aime avoir la main mise sur son environnement. Il n’est pourtant jamais le dernier lorsqu’il s’agit de juger ses collaborateurs. Bien décidé à démasquer le coupable – surtout que celui-ci a eu le mauvais goût d’abandonner le corps dans son bureau ! – il lui faudra d’abord convaincre un inspecteur acariâtre de son innocence. Et cela, tout en tentant de découvrir lequel de ses collègues médit de lui et en gérant les demandes toujours plus extravagantes de son despotique patron.

L’humour burlesque de cette aventure loufoque et originale enchante le lecteur. Ici, ce ne sont ni les empreintes ni l’ADN qui permettront de résoudre le crime, mais les intonations et les idiomes. Le style est accrocheur, plein de bons mots et de saillies. Le propos est intelligent et au cœur des préoccupations humaines. De façon légèrement caricaturale, mais savoureuse, l’auteur met en avant notre rapport à l’autre et ce qui définit l’amitié ou la haine.

Roman publié aux éditions Monsieur Toussaint Louverture – Traduit par Nicolas Richard 

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