Les orphelins de Londres / Djian, Etien, Legrand

Les orphelins de Londres / Djian, Etien, Legrand

Les Quatre de BakerStreet, Tome 4 

Quatrième de couverture : Londres, 1891… Sherlock Holmes n’est plus ! C’est du moins ce qu’annoncent les journaux… Lors d’une ultime confrontation avec le diabolique professeur Moriarty, le célèbre détective a été précipité dans les Chutes de Reichenbac. Sous le choc de cette tragique nouvelle, nos francs-tireurs de Baker Street sont en plein désarroi et, après une dispute de trop, le petit groupe vole en éclats. Billy le fin limier, Black Tom le monte-en-l’air et Charlie le garçon manqué (sous oublier le matou Watson !) vont suivre chacun leur chemin – et se retrouver très vite dans de terribles ennuis. Privés de leur mentor, ils vont devoir braver seuls les pièges et les dangers des bas-fonds londoniens… Et pour couronner le tout, un de leurs ennemis les plus redoutables est sur leur piste, bien décidé à s’offrir la peau des Quatre de Baker Street… 

Avis : Je ressors avec un avis mitigé sur ce tome que j’attendais impatiemment. Je l’ai trouvé sympathique, mais il m’a manqué un petit quelque chose pour me permettre d’y adhérer complétement. Il est davantage centré sur l’histoire et le passé de nos trois orphelins. Nous en apprenons plus sur eux et nous comprenons alors mieux leurs comportements et leurs agissements. En contrepartie, j’ai trouvé qu’il manquait un fil rouge à ce volume, de même qu’une enquête à résoudre. 

C’est vrai que nous avons le plaisir de découvrir enfin Charlie sans son accoutrement de garçon manqué, de la voir telle qu’elle est vraiment, et non camouflée sous différentes épaisseurs de vêtements. De même, pour Tom, nous faisons la connaissance avec un pan de sa famille irlandaise, qui nous permet de mieux comprendre sa débrouillardise et son agilité. C’est un jeune homme qui a été conduit très tôt, sous les ordres du chef de famille, à mener de petits larcins pour pouvoir survivre. Ce qui explique son tempérament et sa volonté de se montrer indifférent aux autres et à tout ce qui l’entoure. Il évite ainsi d’être touché par les événements, car il a été habitué et forcé à agir comme un homme, un dur, qui ne pleure pas et qui n’est pas affecté par ce qui lui arrive. Des trois, seul le passé de Billy n’est pas abordé. 

La nouvelle du décès de Sherlock Holmes va faire exploser notre quatuor. A se demander si leur amitié ne tenait pas que par l’existence de leur mentor et leur rôle de francs-tireurs de Baker Street pour ce dernier. Chacun va partir de son côté et affronter à sa façon cette disparition. Mais leur séparation ne va leur apporter que des ennuis. Le dicton se vérifie encore ici, « l’union fait la force ». Ils vont le découvrir pleinement. Ils vont également se rendre compte qu’ils sont bien mieux à trois pour affronter le monde, et que leur amitié leur manque. 

Les dessins de David Etien sont toujours aussi percutants et retracent parfaitement le Londres du 19e siècle, et ses bas-fonds. Le récit prend vie grâce à son trait incisif et à la plume des scénaristes. Les couleurs utilisées renforcent également le sentiment d’âpreté, de violence de l’atmosphère. 

Toutefois, à l’image du caractère fade et insipide du personnage de Watson, j’ai trouvé cette BD assez peu trépidante. Il n’y a pas d’intrigue forte qui m’a emporté dans ma lecture, seule la fin a rehaussé mon intérêt. J’avoue que même si je n’ai pas été complétement emballée par ce volume, j’ai pris plaisir à le lire et je lirai volontiers le suivant. Car malgré mes critiques, j’aime beaucoup cette série, que je trouve très sympathique à feuilleter. 

BD éditée par les éditions Vents d’Ouest.
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