Ne me touche pas / Tahereh Mafi

Ne me touche pas / Tahereh Mafi

couverture de Ne me touche pas de Tahereh Mafi
Insaisissable, Tome 1

Quatrième de couverture : Je suis maudite
J’ai un don
Je suis un monstre
Je suis plus forte qu’un homme
Mon toucher est mortel
Mon toucher est pouvoir
Je veux qu’il me touche
Il ne doit pas m’approcher
Je suis leur arme
Je me vengerai

Avis : Ne me touche pas est un roman pour jeunes filles en fleurs. Il raconte l’histoire de Juliette, âgée de 17 ans. Elle vit dans un monde dévasté, où le Rétablissement, gouvernement dictatorial, a pris le pouvoir. Juliette est unique : elle ne peut toucher personne sans lui causer une atroce souffrance pouvant entrainer la mort. Rejetée de tous, cela fait maintenant 264 jours qu’elle est enfermée dans un asile, sans voir, sans parler et bien sûr, sans toucher personne. Jusqu’à ce que le mystérieux Adam Kent vienne partager sa cellule.

Nous sommes complètement centrés sur les émotions de l’héroïne, sa peur, son mal être, son désir d’être aimée. L’action et les dialogues sont quasi inexistants, sauf vers la fin. Et naturellement, la romance prend toute la place. Le style de l’auteur, très lyrique, renforce cette impression d’évoluer dans du coton, voire, de tourner en rond. Tahereh Mafi use de nombreuses métaphores, dans des phrases qui, au final, ne veulent bien souvent rien dire. De plus, comme dans le résumé, beaucoup de phrases – qui indiquent en général les sentiments profonds de l’héroïne – sont barrées tout au long du texte. Je pense que tout cela se voulait poétique. Pour ma part, je dirais que c’est pour le moins original !

Ne le cachons pas, j’ai eu du mal avec ce roman. Je suis tout d’abord loin d’être assez fleur bleue pour avoir été touchée. Il y a pourtant de bonnes idées qui auraient pu pallier à toute cette mélopée, notamment sur le monde créé et ce Rétablissement. Malheureusement, le récit se focalise bien trop sur l’héroïne. Le contexte est à peine effleuré, et il n’y a aucune explication. Par ailleurs, l’auteur ne nous épargne ni l’incohérence dans les comportements de ses personnages, ni les facilités dans le scénario. Ainsi, Adam est, comme par hasard, le seul à pouvoir toucher Juliette sans risques. Et l’auteur ne nous propose même pas un début de solution expliquant pourquoi. Autre exemple, Warner, le geôlier de Juliette, est complètement fasciné par elle et très jaloux. Pourtant, il laisse un autre homme dormir dans sa chambre. Même s’il croit qu’Adam ne peut pas la toucher, il sait aussi que des liens particuliers les unissent, et je trouve cette attitude complètement illogique.

La fin est un peu plus vivante, mais encore une fois, on ne fait qu’effleurer la surface. On peut cependant espérer que cela ne soit qu’une mise en bouche et que l’auteur réserve une dynamique plus poussée à la suite de sa trilogie. En souhaitant tout de même qu’elle évite de trop coller aux X-men qui, de toute évidence, l’ont beaucoup inspirée !

Roman traduit par Jean-Noël Chatain – Édité par Michel Lafon

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