New Victoria / Lia Habel

New Victoria / Lia Habel

couverture de new victoria tome 1 de lia habel

Quatrième de couverture : Bienvenue à New Victoria.
La guerre a anéanti les États-Unis. Sur les décombres, une nouvelle civilisation a éclos : le dernier refuge de la morale d’un temps révolu. Car l’avenir est terrifiant. Aux frontières du pays, des combats armés font rage, opposant le régime politique en place à des rebelles sanguinaires qui semblent résister à tout, même à la mort.
Nora a un destin tout tracé : épouser un membre de la haute société et collectionner les robes de bal. Faire honneur à la mémoire de son père, l’éminent docteur Dearly. Rien, dans sa délicate éducation victorienne, ne l’a préparée à un violent kidnapping, ni à survivre dans le camp d’une faction rebelle.
Et pourtant elle devra surmonter ses craintes et ses préjugés pour comprendre la nature du véritable danger qui menace les vivants… comme les morts !

Avis : Paru simultanément chez Bragelonne et Castelmore, leur label jeunesse, j’étais intriguée par ce roman qui se voulait un mélange de steampunk, de fantastique et de romance. Il promettait d’être original, même si j’avais quelques doutes sur la viabilité d’une histoire d’amour entre un zombi et une humaine. Encouragée par la critique de Bragelonne dans Neverland et la magnifique couverture (celle de Bragelonne, celle de Castelmore est trop rose bonbon), j’ai donc voulu laisser à l’auteur une chance de me convaincre. Malheureusement, je ne l’ai pas été ! Objectivement, je reconnais tout à fait que c’est un bon roman : le décor est solide, l’intrigue, bien plantée, les personnages ont du caractère et l’écriture de l’auteur est agréable et non dénuée d’humour. Cependant, de mon coté, je ne fais pas du tout partie du bon public ! Il a manqué quelque chose pour que la sauce prenne, une émotion. Je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages, à croire en leurs histoires. Je ne suis jamais parvenue à rentrer réellement dans le roman, j’ai l’impression d’être restée une simple spectatrice tout au long de ma lecture.

L’intrigue se déroule en 2195. Après un siècle de guerres, d’épidémies et de catastrophes naturelles, les survivants se sont scindés en 2 groupes et se sont « partagés » les territoires restants. Les néo-victoriens sont un peuple avancé, bardé de hautes technologies mais qui a choisi de revenir aux valeurs et au mode de vie de l’ère victorienne : l’étiquette et les robes à crinolines deviennent non plus seulement un art de vivre, mais la norme. À contrario, le mouvement Punk rejette cette aristocratie, sa dépendance à la technologie et son commerce de masse. Le clivage devient de plus en plus profond avec le temps, jusqu’à entrainer des conflits armés. Sur ce terrain fertile, s’est développée une nouvelle maladie : le syndrome Z. Les hommes touchés peuvent soit perdre complètement la tête et ne plus aspirer qu’à vous dévorer, soit garder leur conscience et leur contrôle – ce qui ne veut pas dire qu’ils ne rêveront pas secrètement de vous pour le diner ! Mais tous, verront la lente dégénérescence de leur corps s’amorcer.

Les chapitres alternent tour à tour différents protagonistes, dont les principaux sont Nora et Bram. Nora est une jeune victorienne de bonne famille qui devient l’enjeu de 2 factions ennemies de zombies. Bram est capitaine dans l’armée de l’une d’entre elles. Les héros sont bien dessinés, ils ont du tempérament, mais ils n’ont pas réussi, pour autant, à me convaincre. Les plus intéressants ont été, pour moi, les personnages secondaires comme Chas ou le Dr Samedi. Même celui de Pamela, la meilleure amie de Nora, un autre des personnages mis en avant, m’a parue bien plus remarquable dans son évolution que l’héroïne même. J’ai en outre trouvé les relations entre les personnages souvent assez « cul-cul la praline » et les réactions de Bram sur les relations amoureuses plutôt immatures. Comme je le pressentais, je n’ai pas du tout adhéré à cette histoire d’amour. Elle est, tout d’abord, bien trop rapide (même pas 10 jours !) et surtout, je ne dois pas être assez romantique, car pour moi, un zombi qui est en train de pourrir sur pied, au moment où je lui parle, ça ne me fait pas du tout rêver ! Il a beau être gentil, intelligent et tout et tout… beurk !

Enfin, si l’intrigue est effectivement bien plantée, certains ressors scénaristiques sont malheureusement trop évident. J’ai vu arriver de loin des points clés de l’intrigue. Par ailleurs, l’auteur se permet quelques facilités qui nuisent à la crédibilité du récit. Je n’ai donc pas été convaincue par ce roman, bien que j’en reconnaisse les qualités certaines. Je suis cependant sûre qu’il plaira à nombre d’entre vous. Je le conseillerais tout de même à un public plus jeune et plus romantique que moi – et féminin ! – où alors à ceux qui feraient une première immersion dans le genre.

Roman traduit par Audray Sorio – Édité par Bragelonne 

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