Les enfants de Salamanca, Première partie / Christophe Bec & Stefano Raffaele

Les enfants de Salamanca, Première partie / Christophe Bec & Stefano Raffaele

Sarah, Tome 1

Résumé de l’éditeur : Sarah est une jeune femme traumatisée. Enfant, elle avait subi les sévices d’un serial killer. Pour oublier son passé et se « reconstruire », elle s’est installée à Salamanca avec David, son mari. Mais Salamanca semble une petite ville trop calme. Pas d’enfants dans les rues, pas d’écoles, comme si une malédiction s’était abattue sur la région. Et au fond de la cave de leur maison, Sarah découvre un inquiétant tunnel qui mène chez les Westmore, ses non moins inquiétants voisins. C’est chez eux qu’elle trouve la seule photo d’enfant de Salamanca. Une photo qui va la conduire à l’hôpital San Julian, sur les traces d’un passé devenu « incontrôlable ». Alors que Sarah découvre peu à peu la vérité, David devient la proie d’effrayantes créatures qui vivent dans les grottes de Salamanca. Il est temps que la ville affronte son passé.

Avis : Les auteurs nous mettent dans l’ambiance dès les premières pages : ce sera sombre, violent, machiavélique et psychologique. Que ce soit les personnages au passé trouble et chargé ou la ville étrange de Salamanca où se retire ce couple, tout est chargé en tension. On sent au fur et à mesure de notre avancée de la BD, une chape nous recouvrir et nous baigner dans l’angoisse et la peur.

Les débuts sont assez violents avec l’intervention de cet entité maléfique, qui rode dans les souterrains de la ville et, entre autres, dans la cave et le reste de la maison de Sarah, l’héroïne. Cette dernière est schizophrène, suite aux sévices qu’elle a subis étant jeune. L’auteur nous en fait prendre conscience suite à une conversation à « trois » entre elle et son mari. Au début, on pense que ce sont les pensées de Sarah, mais plus tard on finit par comprendre que ce n’est pas du tout le cas. D’ailleurs, c’est dommage que cela ne soit pas plus explicite, pour les lecteurs, dès les premières images.

Sur cette trame, comme si l’histoire n’était pas assez glauque, Christophe Bec nous immerge dans un village de campagne où on est confronté à l’étrangeté et à l’hostilité des habitants, mais aussi à l’absence d’enfants. Notre inquiétude monte au fur et à mesure et la fin ne fait que renforcer la dureté, la bizarrerie et les secrets de cette BD.

Un tome flippant, voir même assez trash, qui joue beaucoup sur le caractère psychologique des faits et des personnages. On ressort transi de cette lecture et, si je devais lire la suite, ce ne serait que pour satisfaire ma curiosité et connaitre le fin mot de cette mystérieuse histoire.

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